mercredi 17 juillet 2013

A quoi joue Anselm Jappe ?

Poupon Fétiche


Il fait le choix délibéré et désastreux de se répandre par petites touches sur un maximum de supports dans l'espoir vain de s'adresser aux débris les plus archaïsant du troupeau des "degôches" et néo-sous-gauchistes. Il se contente de leur montrer l'ineptie de leurs sous-idéologies mais sans jamais faire apparaître quel marionnettiste guide ces demeurés ni pourquoi.
Son dernier appât:
"L’anticapitalisme est-il toujours de gauche ?*" n'a comme mérite que de permettre là ou il est commenté une débauche de débilitées signifiant clairement quel public d'imbéciles est susceptible de bêler devant ce genre de titres creux et attrape mouches.
Et oui ma bonne dame la gôche degôche est elle encore degôche... blabla bla
La pseudo-critique d'élevage (dixit Debord) n'a rien de nouveau, elle règne en France depuis le plan ATTAC mitonné à la fin des années 80 pour balader toute une génération de touristes politiques antimondialisation (ou anticapitaliste, la critique radicale du capitalisme ne se limite pas à une simple position "anti" bornée et simpliste) et la ritournelle antifasciste est une constante depuis l'après guerre.
Cet anticapitalisme de pacotille n'est que le faire valoir de altermondialisme drivé par ATTAC et pas depuis 2008 mais c'est depuis Seattle en 1999 qu'il est visible. Jappe amalgame volontairement Occupy pour mieux déconner dessus.

Anselm Jappe fait les mêmes erreurs que Kurz et pour les mêmes raisons. Ils ont intégré sans la moindre critique sérieuse l'héritage suspect de l'École de Francfort dont il faut encore une foi rappeler la tare originelle:
- L’École de Francfort rejeta toute idée de Révolution au motif qu'immanquablement elle provoquerait encore une contre-révolution comme la NAZI ou la Stalinienne. 
Ils se mirent donc "naturellement" au service de l’État capitaliste de RFA avec les subsides de la CIA pour recycler la génération perdu du nazisme après la seconde guerre mondiale. Cette pratique était pourtant en contradiction avec les théories qu'ils développèrent sur la réalité du capitalisme, ses évolutions, la liquidation de la part humaine de l'humanité.
Mais cela ne les gêna nullement dans leur confort de notables reconnus par le système fournissant d'amusantes analyses pour l'étudiant futur cadre du système capitaliste...
Seul l'épisode de MAI68 vint proprement gifler leurs ronrons satisfaits d’où leur ressentiment transmis en ligne directe aux théoriciens de la Valeur.
La défense démentielle de l’État d’Israël et la peur du remake antisémite des années 30 est au cœur de la part maudite que l'on retrouve chez Kurz comme chez Jappe.
Comme si l'histoire était un mouvement circulaire sur lui-même se répétant indéfiniment et plus encore avec la Crise Finale du capitalisme.
Si l'idée Révolutionnaire doit être rejetée aujourd'hui elle doit l’être pour de BONNES RAISONS. Et ce rejet ne doit en aucune façon concerner les luttes sociales et les révoltes contre la folle tyrannie du système capitaliste.
Que les puissants ne maîtrisent pas le Sujet Automate ne les exonères nullement de la tyrannie qu'ils imposent sous la forme du choix du pire pour sauvegarder la création de valeur à tout prix ce qui signifie purement et simplement asservissement et la liquidation de la plus grande part de l'humanité et du vivant sur la terre.
Non seulement la "Critique d’Élevage" (ATTAC, ANTIFA...) mise en place préventivement n'est pas analysée mais la plus grande confusion est entretenue entre les luttes sociales réelles et leur simulation contre-révolutionnaire. Ainsi sont confondu "Open Source" et "Logiciel Libre", "Indignés" et "Occupy", les 10 millions de grévistes de MAI68 avec les seuls étudiants...
Seuls les ringards néo-léninistes Opéraïstes sont critiqués mais sans dire que la chose avait déjà été faite par d'autres. Et si les Pussy Riot étaient abordées elles seraient volontairement confondu avec les FEMEN et pourquoi pas les HOMMEN, tout cela est indigne d'un courant qui pourtant à permis un progrès considérable dans la saisie du capitalisme bien au delà de la critique du fétichisme que les Situs avaient exploré et Debord théorisé dans ses principaux ouvrages.
Seulement justement Debord ne séparait jamais la théorie de la pratique ce qui tranche avec la posture intello universitaires que continuent à afficher EXIT, KRISIS et leurs partisans.
Ne surtout pas froisser la Gouvernance Mondialisée pour tranquillement continuer à percevoir un salaire d’État et même donner un coup de mains en crachant sur les luttes réelles et en entretenant la confusion.
Les courants de l'avenir devront donc prendre dans la Critique de la Valeur ce qui est véritablement novateur pour la critique sociale, abandonner les archaïsmes hérités du vieux mouvement prolétarien et renvoyer dans les cordes ces universitaires indignes.

Paradoxe de l'Autonomie:
Nous savons tous que les principes d'auto-organisation des luttes sont une nécessité absolue du fait du contrôle totalitaire de l'ensemble des structures organisées par les polices de la gouvernance mondialisée. Dans ce monde du contrôle absolu comment des mouvements du type fasciste/NAZI forcément très hiérarchisés pourraient échapper un seul instant à ce contrôle ? ne pas en être l'émanation choisie.
Il n'existe aucune menace sérieuse en dehors du totalitarisme en place  quel que soit le nom frauduleux qu'il se donne toutes les manettes sont entre ses mains.
L'exploitation du racisme est affaire d’État comme le montre les déclaration du syndicat officiel Alliance inventant des détrousseurs de cadavres pour nourrir la fascisation avec toute la puissance médiatique possible et cela en France depuis presque 30 années pour dénigrer nos camarades des banlieues.
Mais cela n’effleure pas un Jappe qui préfère s'en prendre aux insuffisances du prolétariat dans ses combats alors qu'il sait pertinemment que le prolétariat, produit du capitalisme, n'est aucunement porteur d'un projet historique de dépassement du dit capitalisme.
Une "Classe de la Conscience" n'a aucunement besoin de sergents-majors autoproclamés distribuant des bons-points et des coups de trique mais d'explorer les possibles et c'est exactement ce qui se cherche à tâtons aujourd'hui dans les mouvement sociaux.



* Postone a démontré que l'anticapitalisme des NAZI quoi que frustre était sincère et les SA de Röhm le paieront de leur vie pendant la Nuit des Longs Couteaux. Hitler les sacrifia aux capitalistes allemands qui en échange financeraient son réarmement mais au seul bénéfice de l'armée, sans les SA qui seront incorporés dans la nouvelle Luttwaffe aux bons soins de Göring.
Ernst Röhm souhaitait pousser plus loin l'élan révolutionnaire anticapitaliste en absorbant la Reichswehr, et faire des SA le bras armé de l'aile socialisante du NSDAP.
Qui n'a pas été troublé par les photos de la Grève des loyers à Berlin en 1931/32 ou drapeaux rouge du KPD et étendards NAZI sont mêlés sur les façades des immeubles.
Une guerre de rue communistes et nazis

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