Le colonel F.A Soujeole, un ci-devant commandant la gendarmerie des Pays-de-la-Loire a été chargé des basses besognes de la préfecture. Des affrontements se sont déroulés lundi autour des barricades.
A la mi-journée, plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie et quelque 300 gendarmes mobiles, étaient toujours présents sur place. Les forces de l’ordre ont entrepris d’enfoncer les barricades sur la route départementale 81, l'axe qui traverse la zone du nord au sud. «Nous rétablissons la circulation», a déconné le colon Soujeole. Ces barricades avaient été construites ce week-end au moment d’une manifestation de «remise en culture» sur la zone du projet d’aéroport.
Un homme est venu au contact des gendarmes et des journalistes, demandant un arrêt de l’intervention et des «destructions».
«Nous avons travaillé pendant quatre mois sur ces terres, pendant tout l’hiver, n’essayez pas d’avancer, prenez votre carrefour et faites ce que vous voulez de votre carrefour», a-t-il demandé en se mettant à genoux dans l’herbe devant gendarmes et caméras.
Dans un communiqué, le préfet de Loire-Atlantique, cire-pompes des socialauds, Christian de Lavernée (encore un ci-devant...*), a «regretté profondément ces incidents qui interviennent alors qu’il engage des discussions avec les différentes catégories d’opposants au projet, pour évoquer les modalités de mise en œuvre des préconisations des différentes commissions qui ont rendu leurs conclusions la semaine dernière». Mentir comme un Lavernée...
«Soit ils nous virent, soit ils se cassent!» «et s’ils nous virent, on revient!»
Leur petite comédie de “commission du
dialogue” a pris fin, maintenant la conclusion doit être claire : soit
ils nous virent, soit ils se cassent !
Il est évident que nous ne nous laisserons plus occupé.e.s de la sorte : s’ils reviennent chez nous, nous irons chez eux !
Il y a quelques mois, un appel à occuper
les lieux de pouvoir avait été lancé en cas d’attaque sur la ZAD. Or, la
ZAD est habitée sur toute sa surface et on n’habite pas un endroit sans
ses routes, ses champs et les liens qu’ils génèrent. Nous considérons
donc que la réoccupation militaire du carrefour serait une attaque
directe de notre lieu de vie. Nous appelons en conséquence à des actions
décentralisées, que ce soit par des occupations de lieux de pouvoirs et
de carrefours de circulation stratégiques, ou par toute autre type
d’actions jugées pertinentes !
Les habitant.e.s qui résistent
Zone à défendre, 14 avril 2013
Communiqué de l’équipe médic 15.04.2013
lundi 15 avril 2013, par
Dans
la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés
mais, peu des personnes subissant les violences physiques et
psychologiques de cette opération militaire.
En tant qu’équipe
medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier
on célébrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus
tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de
soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le
carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre là, on a
vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a
courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines
pris en charge par l’équipe médic :
impacts par flashball :
- œdèmes et hématomes :
- trois personnes dans les jambes
- une personne dans le bras
- une personne dans les épaules
- trois personnes dans le thorax
- une personne dans le dos - un impact dans la tête entraînant une plaie ouverte du crâne nécessitant cinq points de suture
- un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémorragie importante nécessitant une prise en charge par les pompiers
impacts par des grenades assourdissantes :
- plaies, brûlures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
- trois personnes dans les jambes
- une personne dans une fesse - blaste :
- multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
- une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégeant des impacts des éclats
des nombreuses intoxications liées à l’emploi massif de gaz lacrymogène et poivré
Les
pompiers ayant évacué la personne ont été bloqué par les gendarmes qui
leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après
l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empêché leur
départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de
vingt minutes la pris en charge des secours.
Une occupation
militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive
ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déploiement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur
présence permanente et leurs agissements.
* Visiblement les camarades sans-culottes n'ont pas raccourci assez de têtes de ci-devant dans cette région... ça pullule au service du bourgeois, aucun sens de l'honneur...
Privé de tous ses droits par les mesures des 6 juillet et 25 août 1792, puis par celles du 17 juillet 1793, le ci-devant est devenu un suspect pendant la Terreur. Ses biens sont confisqués lorsqu’il émigre (loi du 28 mars 1793). S’il est resté, il connaît souvent la prison (loi du 17 septembre 1793), qu’évoquent de nombreux mémoires (Beugnot, Pasquier...), et même l’échafaud.
Privé de tous ses droits par les mesures des 6 juillet et 25 août 1792, puis par celles du 17 juillet 1793, le ci-devant est devenu un suspect pendant la Terreur. Ses biens sont confisqués lorsqu’il émigre (loi du 28 mars 1793). S’il est resté, il connaît souvent la prison (loi du 17 septembre 1793), qu’évoquent de nombreux mémoires (Beugnot, Pasquier...), et même l’échafaud.
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