lundi 15 août 2011

Que le ridicule ne tue pas


 
Nous avons déjà fait remarquer la censure ridicule et massive qui s'est abattue sur l'article Nicolas Sarkozy de wikipedia : rien ne figure de ses deux seules idées (pour ne pas dire obsessions) et lignes directrices qu'il partage avec le FN : discours sécuritaire et discours anti-immigrés, les immigrés étant présentés comme cause de tous les maux, doublé d'un discours qui épingle l'islam 1-, ce qui précisément fait le lit du FN, 2- ce dont précisément wikipedia ne parle pas non plus, soit les rapports UMP-FN) et les résultats de la politique de Sarkozy pour le pays. Pas plus que ne sont présentées de manière synthétisée et analysée, de sorte à faire sens, les pires mesures anti-sociales, en faveur des très riches et les plus graves pour l'intérêt public, prises par celui-ci, rien de leur signification et conséquences. Paquet fiscal, mesures pour démanteler les services publics, privatisation de la Poste, des Telecom et les allégements de personnel et les conditions de travail qui ont suivie provoquant les immenses malaises et nombreux suicides que l'on a connu, diminution drastiques des fonctionnaires dans la police, la santé, l'éducation, 3- abandon de la Justice, sur fond de mise en cause des responsabilités et qualités des professionnels  constamment attaqués, le tout doublé d'un certain nombre de lois liberticides qui ne sont pas présentées dans leur contenu par la fameuse "encyclopédie".
 
Cet article sur  Nicolas Sarkozy ne passe pas la censure wikipédienne digne du régime coréen (du Nord) et celui sur son fils Jean se perd dans une apologie grotesque du personnage, un jeunot qui n'a aucune expérience professionnelle ni aucun diplôme universitaire et finit par décrocher à 24 ans sa 2° année de droit, péniblement obtenue en  4 ans et grâce à un régime d'exception à lui accordé pour cause qu'il est le fils de son papa.
 
Même ridicule apologie sur l'article du père que sur celui du fils, Jean Sarkozy.
Le jeune blanc bec qui n'a pour l'instant d'autre qualité que d'être le fils de son père se voit gratifié par wikipedia du titre d'"homme politique" (sic!) et l'article se perd en détails sur ses supposées actions, alors qu'il n'a strictement rien fait,  et supposées autres responsabilités, qui ne sont que parachutages grossiers ayant fait scandale qui ont fait suffisamment de bruit pour ne pouvoir être ignorées, ce qui a du reste contribué aux échecs électoraux subis par la sarkozie dans les Hauts de Seine.
 
On ne saurait assez conseiller à nos brillants rédacteurs wikipédiens de s'informer sur la biographie intellectuelle du jeune Sarkozy, pour fournir leur article en informations exactes et pertinentes qui figurent parmi d'autres sources sur le blog de Yann Savidan  qui retrace l'itinéraire scolaire du fils du Président de la République.
 
Né en 1986, Jean Sarkozy  à l'inverse de son père réussit son bac avec facilité (Nicolas, lui, fut collé à l'écrit et ne l'obtint que grâce au rattrapage). Il  obtient la mention Bien et fort de ce succès, tente une hypokhâgne au lycée Henri-IV, qu'il abandonne presque aussitôt.  Il essaye ensuite une classe préparatoire à l'ENS Cachan, en droit et gestion au lycée Turgot à Paris, mais l'abandonne vite là encore. Puis il suit  des cours de théâtre entre 2005 et 2006 et abandonne là encore cette formation. En 2007 il entre à l'université  pour tenter des études de droit.
Passée sa première année, il échoue deux fois en deuxième année. La règle veut que l'on ne peut disposer de plus de deux ans pour passer un examen qui valide une année à l'université.  Cependant en 2009, il obtient une dérogation pour suivre pour la troisième fois les cours de la deuxième année. Il se dispense de suivre les cours à l'université, où il n'a jamais été vu, et suit les cours par correspondance. Finalement et grâce à ce traitement de faveur il obtient à 24 ans passés, en octobre 2010, son diplôme de deuxième année de droit.
 
En clair hormis le fait d'être fils de son père le jeune Sarkozy n'a pour l'instant rien à son palmarès. Wikipedia donne cependant de lui une image tout autre, comme s'il avait derrière lui une carrière politique. On se pince pour ne pas rire.
 
La biographie intellectuelle de  Nicolas Sarkozy est intéressante. et significative. Etablie par Alain Garrigou professeur de sciences politiques à l'Université Parix X Nanterrre la formation de Nicolas sarkozy est ainsi présentée : la revanche d'un cancre
 
" L’histoire universitaire et le rapport malheureux de Nicolas Sarkozy à celle-ci permettent de comprendre la politique de mépris qu’avec constance ses affidés développent à l’endroit de la recherche et des chercheurs, de l’université et des universitaires. Preuves à l’appui.
 
Les propos de Nicolas Sarkozy sur l’université et la recherche trahissent une implication personnelle qui n’obéit pas seulement à la centralisation présidentielle du pouvoir. Il ne suffit pas de mettre en cause les conseillers et la plume du discours du 22 janvier 2009 sur « une stratégie nationale de recherche et d’innovation » alors que des passages improvisés de cette allocution prennent un ton acrimonieux et que bien d’autres interventions confirment un solide ressentiment. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’en prenait par exemple à celui qui avait mis la princesse de Clèves au programme du concours d’administration centrale : « Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle » (23 février 2007 à Lyon). Depuis, les propos méprisants se sont multipliés contre les scientifiques ou des sciences. En février 2008, la mise en place d’une commission présidée par le professeur Guesnerie, visait à donner une caution académique aux reproches adressés à un enseignement qui négligerait l’entreprise, accorderait trop de place à la macroéconomie et à la sociologie et préparerait, on le devine, à des pensées politiquement subversives. Toutefois, la commission Guesnerie conclut à une excellente qualité d’ensemble des manuels. Les attaques contre la section économique et sociale ont néanmoins continué en prenant parfois le ton du persiflage au nom d’une compétence peu évidente. Ainsi, le 27 janvier 2009, Nicolas Sarkozy ressassait-il son hostilité devant un nouveau public : « Il y a une filière économique pour vos enfants. C’est une blague. Mettez vos enfants dans la filière ES, ils ne pourront pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques ».
 
Titres de compétence ? Les sociologues savent bien que les jugements en disent souvent plus sur leurs auteurs que sur les choses dont ils parlent. Or les études de Nicolas Sarkozy n’ont pas été si brillantes ni spécialisées qu’elles l’autorisent à juger de haut les questions d’orientation scolaire et de pédagogie. Par contre, elles ont été assez médiocres pour nourrir son ressentiment personnel qui, en affinité avec l’humeur anti-intellectuelle des milieux qui le soutiennent, explique largement la « petite guerre » faite aujourd’hui aux scientifiques et universitaires."
 
Wikipedia partage ce mépris des études et des universitaires. On comprend qu'elle ne reproduise pas un mot de ces analyses du rapport du Président à l'École, aux professeurs et à la culture qu'ils dispensent.
 
La biographie de Nicolas précédemment faite sur le  blog de  Yann Savidan est intéressante et également  ignorée par wikipedia. Non que l'art de gouverner s'apprenne à l'école ni ne se mesure aux diplômes obtenus, mais issu d'un milieu favorisé ayant fréquenté les meilleures écoles se profile pourtant un élève durablement médiocre, ce qui permet de comprendre les bourdes monumentales à répétition de notre Président en matière de culture, ainsi que sa haine des professeurs et des études, traits qu'il partage certainement avec les wikipédiens qui le soutiennent en dissimulant ses lacunes .
 
" Chef d'État médiocre, il fut par le passé élève médiocre, un bachelier médiocre et un étudiant médiocre. Mais aucune trace de cette médiocrité dans son curriculum vitae. Et pour cause, il l'a customisé, le fripon.

Officiellement Notre Souverain Éclairé serait titulaire d'une maîtrise de droit privé, d'un certificat d'aptitude à la  profession d'avocat, d'un DEA de sciences politiques obtenu avec mention et aurait fait des études à l'Institut d'Études politiques de  Paris.

La plupart de ces titres  universitaires seraient faux.

Une enquête menée par Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à Nanterre le prouve
En parcourant l'annuaire des anciens élèves de Sciences Po, il a  pu constater que Sarkozy de Nagy Bosca n'y figure pas, ce qui  signifie qu'il n'a pas mené  ses études à leur terme et ne peut  donc  se parer du titre d'ancien élève réservé aux seuls diplômés.
Et son DEA ? Pourquoi n'en trouve-t-on aucune trace dans les archives de  Paris X  Nanterre
Tout simplement parce que si le candidat Sarkozy  apparaît  bien dans le procès verbal de la première session, il est  ajourné  pour ne pas s'être présenté à  l'épreuve écrite terminale et  n'avoir  pas rendu son mémoire.
Et son certificat d'aptitude à la profession d'avocat ? Obtenu sur le fil avec la note médiocre de 20/40 (7/20 à la  première épreuve et 13/20 à la seconde)
Mais rappelons aussi, pour compléter le tableau, les notes obtenues au bac par le candidat 18917 en 1973  (Jury 80, lycée Molière) :
  • 7/20 à l'épreuve écrite de français  et  12 à l'oral (voilà pourquoi il s'exprime toujours dans un idiome  approximatif) 
  • 9/20 en philo 
  • 8/20 en maths (il a néanmoins su s'augmenter de  200 % !)
  • 10/20 en anglais "magnifical" s'exclama-t-il un jour en  présence  la reine d'Angleterre) 
  • 11/20 en économie (on n'est pas  sorti  de la crise ! ).
Avec 142 points sur 300, le candidat 18917 fut recalé  et  fut obligé de  se présenter au repêchage.

Ne nous étonnons donc plus des propos méprisants qui sortent  donc de la bouche de cet élève médiocre et rancunier qui a tant souffert de ne jamais avoir été reconnu, "à sa juste  valeur" par ses  professeurs."
 

 
note 1- voir d'Eric Fassin, professeur de sociologie à l'ENS,  sur  Libération
 
" Dans le Malade imaginaire, Toinette, qui joue à caricaturer les médecins de l’époque, n’a qu’un diagnostic à la bouche : «Ce sont tous des ignorants. C’est du poumon que vous êtes malade.» Argan peut bien énumérer ses multiples symptômes : «Je sens de temps en temps des douleurs de tête. - Justement, le poumon. - Il me semble parfois que j’ai un voile devant les yeux. - Le poumon. - J’ai quelquefois des maux de cœur. - Le poumon.» Qu’importe la question ? La réponse est toujours la même.
Molière pousse encore plus loin la satire. Ne peut-on être malade à son insu ? A l’hypocondriaque, il suffit de suggérer d’autres maux, dont il ignorait encore souffrir. Le plus inquiétant, c’est de bien se porter. «Vous avez appétit à ce que vous mangez ? Vous aimez à boire un peu de vin ? Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir ?» Il n’est nullement besoin qu’un problème existe pour lui trouver une solution. «Le poumon, le poumon, vous dis-je.»
Aujourd’hui, ce sont les médecins de Molière qui nous gouvernent : une même réponse à tous les problèmes. Le niveau de vie recule ? L’islam. L’insécurité s’installe ? L’islam. L’incertitude monte sur la scène internationale ? L’islam. Le Front national gagne du terrain, en même temps que l’islamophobie ? L’islam, vous dis-je." [...]
 
note 2- voir une série d'articles du Monde qui traitent de cette question
 
note 3- voir  détail concret des conséquences à l'échelle d'un quartier de Paris

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