jeudi 7 juillet 2011

Communiqué du comité de soutien à Hermann Fuster

Un monde ou prendre au col un paltoquet est considéré comme un crime !
Souvenez-vous, le 30 juin dernier à Brax (Tarn et Garonne), Sa Talonnette Suprême se faisait bousculer lors d’un bain de foule et manquait de se manger un gadin. Suite à quoi, un comité de soutien s’est monté pour soutenir l’auteur de la présidentielle bousculade, un certain Hermann Fuster.

Communiqué
Il y va d’un pouvoir comme d’un individu : pour connaître sa nature profonde et ses soubassements (idéologiques et psychologiques), on ne doit pas se contenter de regarder ce qu’il a exposé au grand jour. Le pouvoir fait montre d’une certaine « clémence » à l’égard d’Hermann, mais il l’a fait publiquement et c’est précisément ce qui révèle son hypocrisie et suggère ses intentions. Maître Bruneau évoquait déjà la « double parole » lorsque Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il ne porterait pas plainte, alors que son ministère public menaçait d’une sanction pénale Hermann. De double, nous voilà passé à la triple parole, c’est-à-dire que moins médiatique et moins publique est l’affaire, plus la sanction doit lui porter un coup décisif : châtier dans le plus grand secret.
Le Parquet n’ayant pas fait appel, jugeant certainement que les soutiens d’Hermann étaient plus importants qu’ils ne le pensaient et que leur détermination n’avait pas flanché, il y avait quelques risques que le Ministère Public n’a pas voulu prendre, d’exposer au grand jour la très grande impopularité de Nicolas Sarkozy.
Il reste qu’Hermann est désormais soumis à une sanction civile. Une commission de la mairie d’Agen doit statuer sur son sort.
Les déclarations de M. Lusset, premier adjoint, sont sans ambiguïtés : ils veulent sa « tête », sa mort sociale est programmée et ce qu’elle révèle, c’est précisément, les soubassements idéologiques et psychologiques d’un Pouvoir qui n’a cessé depuis plusieurs années, au mépris de toutes les oppositions qu’il a suscité, de maintenir son cap, sans considérations des français. Lusset, personnage hautement improbable, affirme, dans « le Sud-Ouest » (édition du 05/06) qu’il y a aura une sanction lourde contre Hermann Fuster. Il en appelle à la démocratie pour la justifier. Nous préférerons le terme d’oligarchie pour désigner un régime qui ne tient plus que par 19 % d’intentions de vote, c’est à dire 9 % de la population française, qui est par la plus grande des coïncidences, la proportion la plus riche. Égoïstement riche. Car s’il fallait à M. Lusset un minimum de conscience il ne s’acharnerait pas sur Hermann Fuster mais travaillerait plutôt à débarrasser la France du péril nucléaire en proposant, par exemple, pour stabiliser la flambée des prix de l’électricité, après la suppression des Centrales, de ponctionner de l’argent parmi les fortunes. Mais M. Lusset ne le fait pas, et son électorat ne l’accepterait pas, parce que la soif d’argent qui les anime a pour soubassements idéologiques et psychologiques une véritable haine du vivant, qui se manifeste, par ailleurs, par le mépris dans lequel ils tiennent les masses qui ont vu décroître leurs moyens de bien vivre, leurs libertés, avec la conséquence de propager partout une guerre de tous contre tous, qui a sabré la paix sociale. M. Lusset et ses semblables gouvernent de par le monde, par le chaos. Quelle démocratie ? S’il ne fallait tenir compte que des chiffres, ils s’arrangeraient d’intentions de votes qui leur sont déjà défavorables, sans prendre en compte d’autres chiffres, pourtant plus décisifs et autrement plus significatifs : les taux de suicides, les affections psychologiques, les dépressions, les taux de radiations etc.
Une commission doit se réunir pour statuer sur le sort d’Hermann. Elle est paritaire : élus et personnel de la mairie. Mais voilà le personnel de la mairie prévenu, par M. Lusset, qu’il faudra avoir la main lourde contre Hermann. Sans quoi… La belle démocratie en somme… Un juge administratif présidera la Commission. Nous ne savons pas quand la Commission se réunira, c’est encore, belle règle démocratique (!), à la seule discrétion du maire. Ça peut être en fin de semaine, comme ils peuvent laisser traîner tout l’été pour éprouver Hermann et ses soutiens…
Tout cela sur fond de radiations nucléaires, de suicides, de caméras et de radars pour les vaches à lait… Nous n’avons décidément aucune leçon de démocratie à recevoir de la part de M. Lusset. Cela rappelle une certaine république d’Allemagne qui n’avait de démocratique que le nom. À cette différence décisive c’est que la RDA ne menaçait pas le monde, ce qui n’est pas le cas de la France nucléaire. Ça sent le cancer place de la Mairie…
Sachez vieilleries coulissantes que vous êtes, qu’il y a quantité de jeunes gens qui ont parfaitement conscience de votre hypocrisie et que vous tenez tout entier dans cette sentence criminelle que vous imposerez aux générations à venir « après moi le déluge ».
Le geste d’Hermann a eu ce mérite, nous l’avons constaté avec beaucoup de satisfactions, de retisser un lien social perdu et condamné d’avance par la « division pour mieux régner », en rassemblant quantité de gens très différents autour d’une colère, d’une lassitude ou d’un dépit communs et pour ceux qui le connaissaient et savaient l’apprécier, autour d’Hermann.
Hermann nous dit justement qu’en sortant de dépression, la reprise de son emploi, lui fut salutaire. Il apprécie son travail et il y est unanimement apprécié des élèves, des parents d’élèves, des professeurs et du personnel du Conservatoire.
Hermann, sans la moindre équivoque, nous dit qu’il veut conserver son emploi.
Rien ne permet d’affirmer dans le jugement prononcé au pénal, qu’Hermann est sorti de son devoir de réserve et de neutralité. Il s’est contenté de poser la main sur le président. Geste qui a déchaîné la violence du service de sécurité et c’est dans sa chute qu’Hermann a failli entraîner celle du président. Le jugement ne précise pas si les SMS qu’il a envoyé la veille au soir ont été interceptés par les services de renseignements, raison pour laquelle il a été violemment projeté au sol alors qu’il se contentait de tater la veste du despote. Le jugement n’en dit rien parce que « 1984 » n’est déjà plus une démocratie et un régime où il est interdit de s’exprimer par SMS sans risquer de déchaîner la violence d’un service de sécurité, la sanction d’un tribunal et dans plus de confidentialité sans risquer une mort sociale, un tel régime est une dictature habilement masquée. C’est pourquoi tout ce qui fut exposé au public ne rendit jamais compte que de ce qui pouvait donner encore l’illusion d’un régime démocratique et d’un despotisme éclairé. Mais si Hermann paye le prix lourd pour tout cela nous aurons la confirmation de ce que nous savons, qui ne trompe plus que les imbéciles…
Or il n’y a pas tant d’imbéciles, le mécontentement est grand, en France et dans le monde…
Nous avons renoncé à exprimer toutes ces vérités aux journaux. Ils n’en rendront pas compte. C’est encore une leçon de démocratie…
Dans le cas où Hermann ferait appel au service d’un avocat, spécialisé dans le droit public, s’il y a des frais importants, nous ferons, peut-être appel à votre générosité, sous forme de dons minimes, qui cumulés, devraient pouvoir assurer à Hermann de payer son défenseur.
Soyez tous remerciés. Bien à vous
Comité de soutien à Hermann Fuster
Infozone, 6 juillet 2011.
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sera opéré mardi «pour un pontage coronarien», a annoncé jeudi le ministère.

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