Cette mission d’étude a un triple objectif:
1/ CONTRÔLER
Bruno CHAREYRON (ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la CRIIRAD) et Christian COURBON (technicien spécialiste des investigations de terrain) procèdent depuis mardi 24 mai à des mesures de terrain, d’abord sur la préfecture d’IBARAKI et, depuis deux jours, sur celle de FUKUSHIMA. Il s’agit évaluer les niveaux d’irradiation auxquels sont soumis les habitants des zones contaminées, de mesurer le niveau de contamination de l’environnement et des denrées alimentaires, de vérifier, sur un nombre ciblé de paramètres, si les chiffres officiels rendent correctement compte de la réalité du terrain.
2/ FORMER et ÉQUIPER
La CRIIRAD œuvre depuis plus d’un mois pour équiper et former les citoyens et associations qui souhaitent s’impliquer dans le contrôle radiologique de leur environnement afin de limiter au maximum l’impact de la contamination sur la santé des personnes et notamment des enfants. La CRIIRAD a adressé à ses partenaires (et notamment au collectif « PROJET 47 » - du nom des 47 circonscriptions que compte le Japon) plus de 15 000 € de matériel en prêt et avancé l’argent pour l’achat d’équipements dédiés au contrôle des denrées alimentaires. L’objectif de PROJET 47 est de mettre en place, au plus près des zones affectées et en liaison avec les associations locales, des stations de contrôles indépendants et gratuits. Depuis plus d’un mois un intense travail de formation a été effectué avec le responsable de PROJET 47, Wataru IWATA, qui est actuellement sur le terrain avec l’équipe CRIIRAD, et les résultats commencent à être au rendez-vous.
3/ LIMITER AU MAXIMUM L’EXPOSITION DES PERSONNES
La CRIIRAD souhaite mettre tout le poids de son association, toute l’expérience accumulée depuis 25 ans, toute la crédibilité acquise au niveau international par son laboratoire, au service de l’amélioration de la protection radiologique des personnes. Ceci inclut :
a/ un bilan des importantes lacunes identifiées dans le contrôle de niveaux d’exposition de la population et des graves manquements dans la mise en œuvre des mesures de protection des personnes (en particulier pendant la phase la plus critique, du 12 au 16 mars) ;
b/ un décryptage de la désinformation qui prévaut depuis 2 mois (en 1986, en France, le leitmotiv du discours officiel était « Tchernobyl, c’est l’équivalent de 15 jours au sports d’hiver » ; en 2011, au Japon, c’est plutôt « Fukushima Daiichi », c’est l’équivalent d’un scanner ») ;
c/ des actions de mobilisation au niveaux japonais, français et international afin que l’exposition radiologique des habitants, et notamment des enfants, nés ou à naître, soit la plus basse possible.
Les enjeux des normes de radioprotection (dossier des 20 mSv/an) et des limites de contamination des aliments dépassent largement les frontières du Japon. Ce qui se joue aujourd’hui autour de l’impact de FUKUSHIMA DAIICHI concerne chaque citoyen, quelle que soit sa nationalité.
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Centrale menacée par la montée du Missouri
Les salariés de la centrale nucléaire de Cooper, dans le Nebraska, aux Etats-Unis, ont passé le week-end du 25 et 26 juin à lutter contre un ennemi naturel : la crue exceptionnelle du fleuve Missouri, qui dure depuis le 7 juin en raison des pluies diluviennes qui ont frappé l'Etat à la suite de la fonte des neiges dans les Rocheuses. Le complexe continue de susciter l'inquiétude de la population, de même que sa voisine de Fort Calhoun. Cernée par les eaux, à 60 cm de hauteur lors du pic de la crue, et victime d'un incendie dans un local électrique, cette dernière avait fait l'objet de rumeurs sur Internet sur un accident nucléaire de niveau 4.
L'activité de la centrale de Cooper pourrait être stoppée, comme l'a été celle de Fort Calhoun.
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