mercredi 29 juin 2011

Fukushima 福島第一


Un témoignage à écouter absolument, celui de Laurent Mabesoone, habitant à Nagano depuis 15 ans, papa d’une petite fille de 2 ans.
Comment comprendre l’indicible réalité des habitants du Japon ?
Écoutez-le.
  
 
« Il n’est pas possible de réagir d’une façon normale face à une menace qui n’a rien d’humain.
Les radionucléides sont partout : dans les bacs à sable des enfants, dans l’alimentation, dans l’air. Ils sont là pour toujours, à l’échelle humaine.
Le déni de réalité de la population japonaise n’est pas seulement dû au côté obéissant des Japonais, il est dû au fait que c’est une menace qui est totalement différente de tout ce qu’on peut connaître.
24 000 ans de demi-vie pour le plutonium, voilà ce qu’on a créé. Au Japon, on crée 1000 tonnes par an de déchets hautement radioactifs au plutonium.
On a perdu le sens de la mesure. La technologie nous a rattrapés, on n’est plus humain.
Quand il arrive quelque chose, c’est la menace la plus inhumaine qui existe. Vous n’avez plus nulle part où vous réfugier. Et ça va durer des années. Et vous avez une épée de Damoclès quand vous avez des enfants. Arrêtons ça ! »
 
Laurent Nagano a créé un mouvement pour dénoncer l’utilisation de l’énergie nucléaire au Japon. Il s’appelle « Le ruban jaune ». Chaque vendredi, ceux qui s’engagent avec lui s’habillent en jaune pour rappeler le vendredi 11 mars 2011, ce jour où la catastrophe a commencé.
Voir la vidéo (7min25):
 



Fukushima: la Criirad dénonce des "carences graves"

La Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) a dénoncé, mercredi, à Lyon, au retour d'une mission sur place "les carences graves" des autorités japonaises dans la gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars. "Comment la gestion peut-elle être aussi déplorable, vingt-cinq ans après Tchernobyl ?" s'est interrogé lors d'une conférence de presse Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la Commission, qui a mené une campagne de mesures et de prélèvements au Japon courant mai. "Pour des raisons économiques, on fait au Japon ce qu'on a fait à Tchernobyl, on n'évacue pas" des populations "qui vivent dans des zones très contaminées" car leur indemnisation coûterait trop cher.

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