LA CRIIRAD MAINTIENT SA DEMANDE D’ENQUETE1
Le 25 mai 2011, se basant sur des résultats d’analyse officiels publiés sur le site du réseau national de Mesure de l’environnement, la CRIIRAD annonçait que la France avait été contaminée dès le 22 mars 2011, plus tôt que ne l’indiquait l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et que les masses d’air contaminé étaient majoritairement arrivées par la façade atlantique et non par le nord. Une demande d’enquête était adressée aux autorités en charge de la protection radiologique de la population (Premier ministre et Autorité de Sûreté Nucléaire). La CRIIRAD annonçait l’envoi d’un bilan plus complet des nombreuses anomalies relevées dans le travail de l’IRSN ainsi qu’une demande de garanties pour le contrôle des contaminations à venir. Lire le communiqué et les courriers de la CRIIRAD.
Le 26 mai 2011, l’IRSN a indiqué sur son site Internet qu’il confirmait ses résultats de mesures dans le cadre de la surveillance du territoire français après l’accident de Fukushima, ajoutant qu’il réfutait les « allégations » de la CRIIRAD, estimant qu’elles provenaient d’une « erreur d’interprétation » des résultats disponibles sur le site Internet du Réseau national de mesures de la radioactivité de l’environnement (RNM). A l’appui de ses déclarations, l’IRSN publiait une note technique de 4 pages intitulée « Réponse de l’IRSN au communiqué de la CRIIRAD du 25 mai 2011 relatif à la contamination des masses d’air sur le territoire national après l’accident de Fukushima. »
La CRIIRAD a procédé à l’analyse des éléments d’information publiés par l’IRSN et décidé en conséquence de maintenir sa demande d’enquête au Premier ministre et au Président de l’ASN. Un courrier a été adressé par fax, hier 30 mai au soir, à ces deux responsables. Voir document en annexe.
La CRIIRAD considère, en effet, qu’elle n’a pas commis d’erreur d’interprétation. Elle a tenu compte de l’ensemble des informations publiées par l’IRSN et ne les a utilisées qu’après avoir procédé à un certain nombre de vérifications. Une erreur a bien été commise, une erreur répétée dans le temps, qui fausse le bilan officiel de la contamination de l’air, mais elle est entièrement imputable à l’IRSN.
L’expert de l’Etat s’est en effet trompé sur ses propres données : des résultats qui portent sur des prélèvements d’air effectués sur plusieurs jours (jusqu’à 10 jours) ont été publiés, utilisés et commentés comme s’ils ne concernaient qu’un seul jour de prélèvement, le dernier. Comme la période de prélèvement inclut plusieurs jours pendant lesquels l’air n’était pas contaminé, cela a pour conséquence d’abaisser artificiellement l’activité réelle de l’iode 131 dans l’air. Comme l’erreur a été répétée sur toute une série de résultats qui se rapportent à la dernière semaine de mars, cela conduit l’IRSN à sous-évaluer l’activité réelle de l’air pendant toute cette période.
Le 26 mai 2011, l’IRSN a indiqué sur son site Internet qu’il confirmait ses résultats de mesures dans le cadre de la surveillance du territoire français après l’accident de Fukushima, ajoutant qu’il réfutait les « allégations » de la CRIIRAD, estimant qu’elles provenaient d’une « erreur d’interprétation » des résultats disponibles sur le site Internet du Réseau national de mesures de la radioactivité de l’environnement (RNM). A l’appui de ses déclarations, l’IRSN publiait une note technique de 4 pages intitulée « Réponse de l’IRSN au communiqué de la CRIIRAD du 25 mai 2011 relatif à la contamination des masses d’air sur le territoire national après l’accident de Fukushima. »
La CRIIRAD a procédé à l’analyse des éléments d’information publiés par l’IRSN et décidé en conséquence de maintenir sa demande d’enquête au Premier ministre et au Président de l’ASN. Un courrier a été adressé par fax, hier 30 mai au soir, à ces deux responsables. Voir document en annexe.
La CRIIRAD considère, en effet, qu’elle n’a pas commis d’erreur d’interprétation. Elle a tenu compte de l’ensemble des informations publiées par l’IRSN et ne les a utilisées qu’après avoir procédé à un certain nombre de vérifications. Une erreur a bien été commise, une erreur répétée dans le temps, qui fausse le bilan officiel de la contamination de l’air, mais elle est entièrement imputable à l’IRSN.
L’expert de l’Etat s’est en effet trompé sur ses propres données : des résultats qui portent sur des prélèvements d’air effectués sur plusieurs jours (jusqu’à 10 jours) ont été publiés, utilisés et commentés comme s’ils ne concernaient qu’un seul jour de prélèvement, le dernier. Comme la période de prélèvement inclut plusieurs jours pendant lesquels l’air n’était pas contaminé, cela a pour conséquence d’abaisser artificiellement l’activité réelle de l’iode 131 dans l’air. Comme l’erreur a été répétée sur toute une série de résultats qui se rapportent à la dernière semaine de mars, cela conduit l’IRSN à sous-évaluer l’activité réelle de l’air pendant toute cette période.
1/ Nous prions les lecteurs de nous excuser pour le retard de cet envoi. L’agenda de la mission au Japon s’est alourdi (participation à la conférence de presse de TEPCO le 30 mai, conférence de presse à destination des correspondants étrangers le 31 mai, audition dans le cadre d’un séminaire organisé par le Parlement japonais le 1 juin...) et plusieurs incidents nous ont mobilisé afin d’assurer au mieux la protection radiologique de l’équipe (le dernier en date est l’explosion survenue cette nuit à proximité du bâtiment réacteur n°4). Nous avons pris du retard sur le volet français de l’impact de Fukushima Daiichi mais nous répondrons progressivement à tous les points qui ont été soulevés.
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