mardi 1 février 2011

Les amis de Ben

Alliot-Marie a profité de l'avion d'un proche de Ben Ali Michèle Alliot-Marie n'en finit pas d'être carbonisée par ses relations avec le clan Ben Ali. Le Canard enchaîné affirme, dans son édition du mercredi 2 février, que la ministre des affaires étrangères, accompagnée de son jules Patrick Ollier, ministre des relations avec le pseudo-parlement, et des parents, a profité à titre gracieux d'un jet privé appartenant à Aziz Miled, l'homme d'affaires le plus proche du gang Ben Ali-Trabelsi, et Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu Ben Ali. La ministre a reconnu avoir fait ce voyage, durant les vacances de Noël, entre Hammamet et Tabarka, pour se rendre dans un hôtel appartenant également à Aziz Miled. L'entourage de Mme  MAM répond au Canard Enchaîné que ce dernier n'est "pas, mais alors pas du tout un proche de Ben Ali". Un mensonge bien hardie : d'une part l'homme d'affaires était associé au beau-frère de l'ex-président tunisien. Ensuite, comme le prouve cette liste (.pdf), l'homme a vu ses avoirs en Suisse gelés par la confédération helvétique à la suite de la chute de l'ex-homme fort du pays. Selon Le Canard, il était l'un des bailleurs de fonds des campagnes de M. Ben Ali et a signé un appel pour que ce dernier se représente en 2014.  
Ministre de Droit Divin: (1986/1988 - 1993/1995 - 2002/2011: Ouf, 13 années à 7 postes sous 3 présidents...)
                      Retour sur Terre et les nouvelles du front:

Moubarak devient Fou:           

"Je demande aux services de contrôle de prendre les mesures nécessaires pour poursuivre ceux qui ont été responsables de l'insécurité que vit l'Égypte et à l'origine des pillages et des destructions", a-t-il déclaré. Le président égyptien a enfin dit qu'il était "fier des longues années qu'il a passées au service de l'Egypte et de son peuple", et a assuré qu'il mourra dans son pays.

29 janvier - France: À Paris, comme dans de nombreux endroits dans le monde (Londres, Barcelone, Washington, New York, Tokyo, Athènes, Rome, Helsinki, Beyrouth, Amman, Caracas…), manifestations de soutien au peuple égyptien. La police française procède à des violences contre les manifestants (lire communiqué ex-LCR) et à la vérification d'identité de plus d'une centaine de personnes.
29 janvier – Tunisie: L'esplanade de la Kasbah est bouclée par les militaires. Le calme semble être revenu au dire des mass media… Quelques tirs de lacrymos pour disperser «des jeunes qui s'en prennent à des magasins». Une manifestation réunit des centaines de femmes pour défendre leur émancipation. Au cours du sommet économique de Davos, les représentants tunisiens réclament le retour des investisseurs et des touristes…
28 janvier – Chypre: Participation élevée à la grève générale contre les mesures d'austérité qui remettent en cause le droit du travail.
29 janvier – Algérie: Plus de 10.000 personnes manifestent à Béjaïa, en Kabylie, pour réclamer la levée de l'état d'urgence (en vigueur depuis 19 ans) et un changement de régime. 
30 janvier – Égypte: Effondrement des bourses arabes. Mutinerie et évasion de plus d'un milliers de détenus de la prison de Wadi Natroun, à 100 km au nord du Caire. Devant la prison d'Abou Zaabal, à l'est du Caire, 12 corps de prisonniers ont été trouvés alors que tous les autres détenus se seraient évadés après une émeute. Des scènes similaires se seraient produites dans au moins 4 autres taules du pays. Pillages au musée du Caire. La chaîne Al Jazeera, qui couvrait les manifestations, ne diffuse plus, suite à un ordre du gouvernement. Premiers affrontements avec les militaires qui jusqu'alors ne s'étaient pas encore montrés hostiles aux manifestants. La place centrale du Caire (Tahrir) est à nouveau noire de monde. Des avions de combat surveillent la foule. Plusieurs milliers de manifestants décident de passer la nuit sur la place.
30 janvier – Soudan: Manifestation (essentiellement de jeunes) à Khartoum contre les prix élevés et le régime de Béchir. Des pierres volent sur les flics qui répliquent à coups de bâton et procèdent à plusieurs arrestations avec l'aide d'étudiants proches du pouvoir. Manif sévèrement réprimée d'étudiants qui réclament la révolution à El Obeid (nord du pays). Rassemblement également à Omdurman où un manifestant mourra des suites de ses blessures le lendemain.
30 janvier – Maroc: Manifestations à Fès et à Tanger à l'appel d'Attac Maroc contre la hausse des prix mais aussi pour saluer les peuples égyptiens et tunisiens, demander le départ du roi, réclamer un toit et une vie décente pour tous. Dispersion violente par la police.
30 janvier – Syrie : Rassemblement de jeunes devant l'ambassade d'Égypte à Damas empêché par les forces de l'ordre.
31 janvier – Égypte: Retour de la police dans les rues. L'OPEP annonce un risque de pénurie de pétrole. Début de grève générale. Au Caire, la place Tahrir est à nouveau noire de monde toute la journée et malgré le couvre-feu. Certaines pancartes dénoncent «l'hypocrisie de l'Occident». Le nouveau premier ministre forme un nouveau gouvernement : un général de la police est nommé au ministère de l'intérieur. L'armée annonce qu'elle n'utilisera pas la force contre les manifestants mais arrête «voyous» et «saboteurs».
31 janvier – Tunisie : Rassemblement de jeunes violemment dispersé à Tunis dont les rues sont plutôt calmes depuis le 29. Grève générale à Kasserine. Là-bas, la sous-préfecture et d'autres bâtiments officiels sont pillés et saccagés (maison des jeunes, office de l'élevage, institut d'études technologiques…). Le syndicat UGTT se dissocie, y compris de l'appel à la grève, lancée par tract anonyme. D'autres actes de sabotage à Sfax et Mahdia. Un policier de Tunis a affirmé lundi à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que dans plusieurs villes, des jeunes désœuvrés étaient «payés 25 dinars (environ 18 $CAN) pour participer à des pillages et faire peur aux gens».
31 janvier – Ontario: Manifestation de plus de 10.000 personnes pour soutenir les travailleurs métallos lockoutés par US Steel qui veut saborder leur régime de retraites.
1er février – Égypte: L'ONU parle de 300 morts depuis le début du soulèvement. Manifestation à Louxor, plus de 250.000 personnes rassemblées à Suez, plus de 130.000 à Alexandrie et plus de 2 millions de personnes au Caire... 
Des civils armés de bâton veillent à éviter «les débordements et provocations». Flics et soldats fouillent les sacs et contrôlent l'identité de manifestants qui rejoignent la place Tahrir. La foule est contenue dans la place par les militaires qui par ailleurs veillent sur le palais présidentiel, protégé par des barbelés. L'opposition, le FMI et la diplomatie mondiale préparent la transition…
1er février – Algérie: Grève dans les secteurs de la santé et de l'enseignement sur des revendications portant essentiellement sur les salaires.
 
À suivre…:

 

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