mardi 25 janvier 2011

Tunisie : Sérieuse aggravation de la situation dans les prisons tunisiennes

Qui parle de révolution en Tunisie ?
C'est a ses prisons que l'on connait un pays...
Les familles des prisonniers politiques (dont trois appartiennent au Mouvement de la Nahdha) et des prisonniers d’opinion (des centaines de condamnés en vertu de la loi antiterroriste), attendent toujours avec angoisse la libération des leurs. Pour tenter de se faire entendre, elles font un sit-in quotidien devant le siège du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme sans avoir reçu la moindre réponse officielle les rassurant sur leurs enfants.
Un autre élément vient conforter leur angoisse et ajouter à la préoccupation de l’opinion publique, c’est l’aggravation de la situation dans nombre de prisons, qui a vu des tirs à balles sur des prisonniers, entraînant des tués et des blessés dans les prisons de Borj Er Roumi, Messaadine, Mehdia, Monastir, à la prison de Bizerte villeMornag et de , notamment les prisonniers Béchir Ben Youssef Ben Habib Gharbi (prison de Bizerte ville), Abdallah Ben Houssine Trabelsi (24 ans), Aymen Jelassi, Soufiane Marzouk (prison de Borj Er Roumi), Mohammed Smida, Mohammed Ali Abdellaoui, Hamdi Zarrouk (prisons de Monastir), alors que leurs familles étaient empêchées de leur rendre visite et de leur apporter le couffin.
Des familles nous ont informés à la suite de la visite qu’elles ont pu leur rendre aujourd’hui lundi 24 janvier 2011 du degré de violence que doivent affronter les prisonniers à la prison de Borj El Amri. La famille du prisonnier d’opinion Ali Kalaï a notamment été la victime du vice directeur de la prison, le dénommé Anouer. Il en a perdu quatre dents et il a une côte cassée. La famille du prisonnier d’opinion Hamed Gharbi a dit avoir trouvé son fils dans un mauvais état résultant de la peur, de la faim, du manque d’hygiène et des mauvais traitements.
Liberté et Équité
Organisation Indépendante de Droits humains  
Tunis, le 24 janvier.
 
Les tunisiens perdent leur temps  réclamer devant les palais de Tunis, ils n'auront que des coups !
Ils doivent agir partout de façon autonome pour  mettre en place la démocratie réelle ou accepter leur échec. Sont-ils sots au point de demander de l'aide à leurs tortionnaires, aux confiscateurs de leur liberté et aux profiteurs du système Ben Ali ?

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