« Demain, ça ira mieux », clament en choeur le militant politique et le travailleur social. Le progrès est en marche. Le sens de l'Histoire va dans la direction du mieux être. Même le curé s'y colle, qui promet aux malheureux le bonheur éternel - pour après l'après. Mais non, mais non. Cessez de bêler, petits moutons. Tout cela n'est que billevesées. Il faut se rendre à l'évidence : le pire est à venir.
On dit « la crise » : ça fait trente ans qu'elle dure. A ce compte, ce n'est pas une crise, mais une chute sans fin. Ceux qui espèrent en voir le bout feraient bien de réfléchir à quoi il pourrait ressembler, ce « bout ». Car la situation peut encore et encore empirer. Il n'y a pas de limite à la dégradation des conditions. Sauf évidemment leur suppression.
Les finances se creusent. Les spéculateurs spéculent. Les politiciens sont corrompus. Les militaires tuent et torturent. Les flics aussi. Les pères battent leurs épouses et leurs enfants. Les enfants battent les chiens. Les maîtres font pleurer les écoliers et les écolières, qui appellent au secours leurs grands frères pour qu'ils punissent les maîtres. Le joli monde moderne est plus barbare que l'ancien.
Le pire arrive.
Et la nature ne va pas mieux. Les étés se réchauffent. Les cyclones ravagent. Les inondations inondent. Des maladies apparaissent qui se transforment en épidémies. Les virus mutent. Les médecins mentent. Les journalistes matent. La bouffe fait mal. L'air intoxique. L'eau empoisonne. Les gens n'ont plus confiance dans ceux qui s'occupent d'eux. Tout le monde se méfie de ses représentants.
Le pire arrive, mais pour qui ?
Car les serviteurs se mettent à insulter leurs employeurs. Les collégiens disent merde à leurs profs. Les gens ne votent plus. Des casseurs pillent les supermarchés. On brûle des écoles. Même des prisons s'enflamment. Les églises et les mosquées se vident. Des jeunes de plus en plus jeunes se livrent à la débauche. On castagne les gardiens de l'ordre. Des travailleurs sabotent leurs machines. Les scandales se multiplient. Des patrons affolés se pendent. Les donneurs d'ordre s'égosillent en vain. Les penseurs ne savent plus où donner de la tête. Tout part en miettes.
Pour qui le pire est à venir ?
A nous de choisir.
On dit « la crise » : ça fait trente ans qu'elle dure. A ce compte, ce n'est pas une crise, mais une chute sans fin. Ceux qui espèrent en voir le bout feraient bien de réfléchir à quoi il pourrait ressembler, ce « bout ». Car la situation peut encore et encore empirer. Il n'y a pas de limite à la dégradation des conditions. Sauf évidemment leur suppression.
Les finances se creusent. Les spéculateurs spéculent. Les politiciens sont corrompus. Les militaires tuent et torturent. Les flics aussi. Les pères battent leurs épouses et leurs enfants. Les enfants battent les chiens. Les maîtres font pleurer les écoliers et les écolières, qui appellent au secours leurs grands frères pour qu'ils punissent les maîtres. Le joli monde moderne est plus barbare que l'ancien.
Le pire arrive.
Et la nature ne va pas mieux. Les étés se réchauffent. Les cyclones ravagent. Les inondations inondent. Des maladies apparaissent qui se transforment en épidémies. Les virus mutent. Les médecins mentent. Les journalistes matent. La bouffe fait mal. L'air intoxique. L'eau empoisonne. Les gens n'ont plus confiance dans ceux qui s'occupent d'eux. Tout le monde se méfie de ses représentants.
Le pire arrive, mais pour qui ?
Car les serviteurs se mettent à insulter leurs employeurs. Les collégiens disent merde à leurs profs. Les gens ne votent plus. Des casseurs pillent les supermarchés. On brûle des écoles. Même des prisons s'enflamment. Les églises et les mosquées se vident. Des jeunes de plus en plus jeunes se livrent à la débauche. On castagne les gardiens de l'ordre. Des travailleurs sabotent leurs machines. Les scandales se multiplient. Des patrons affolés se pendent. Les donneurs d'ordre s'égosillent en vain. Les penseurs ne savent plus où donner de la tête. Tout part en miettes.
Pour qui le pire est à venir ?
A nous de choisir.
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