L'avocat britannique de Julian Assange, Mark Stephens, a assuré lundi qu'"un grand jury a été formé en secret" près de Washington afin de parfaire les charges qui peuvent être retenues aux Etats-Unis contre le fondateur de WikiLeaks.
Interrogé sur la chaîne Al Jazeera, M. Stephens a assuré que, selon les autorités suédoises "un grand jury a été formé en secret à Alexandria", près de Washington.
La formation d'un grand jury, chargé de définir les accusations portées contre une personne, est strictement confidentielle aux Etats-Unis. Si l'information est vraie, cela signifie qu'une inculpation pourrait être imminente.
Julian Assange, devenu l'homme le plus recherché du monde après que son site a livré à plusieurs journaux 250.000 notes diplomatiques fin novembre - dont 1.300 ont jusqu'ici été publiées -, est actuellement incarcéré en Grande-Bretagne pour une affaire de viol et violences sexuelles en Suède, qui réclame son extradition.
Mais, a affirmé M. Stephens, "nous avons compris que la Suède s'inclinera devant les Etats-Unis" qui devraient demander son extradition aussitôt qu'une inculpation sera formellement délivrée.
L'affaire de viol et de violences sexuelles en Suède "n'est rien d'autre qu'un moyen de le placer et le maintenir en détention", a poursuivi le conseil. "Il est égal aux Américains qu'il soit détenu en Suède ou en Grande-Bretagne, tant qu'il est détenu", a-t-il encore estimé.
L'administration américaine a maintes fois répété depuis deux semaines qu'elle souhaitait poursuivre M. Assange en justice, en utilisant notamment la loi américaine contre l'Espionnage qui prévoit que "toute personne ayant reçu ou obtenu (...) d'une autre personne tout document, note ou écrit concernant la défense nationale", sans autorisation, est passible de poursuites.
Le président Barack Obama a qualifié samedi les fuites orchestrées par WikiLeaks d'"actes déplorables".
AFP
Assange dénonce Visa, Mastercard et PayPal qui ont bloqué les virements
Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a vivement critiqué mardi les émetteurs de cartes bancaires américains Visa et MasterCard et la société de paiements par internet PayPal pour avoir bloqué les virements vers son site, dans un communiqué rédigé depuis sa prison.
«Nous savons désormais que Visa, Mastercard et PayPal sont des instruments de la politique étrangère américaine. C'est quelque chose que nous ignorions jusqu'à maintenant», a-t-il déclaré dans ce communiqué dicté à sa mère, Christine Assange, à l'attention de la télévision australienne Channel 7.
«Nous savons désormais que Visa, Mastercard et PayPal sont des instruments de la politique étrangère américaine. C'est quelque chose que nous ignorions jusqu'à maintenant», a-t-il déclaré dans ce communiqué dicté à sa mère, Christine Assange, à l'attention de la télévision australienne Channel 7.
«J'appelle le monde à protéger mon travail et mes proches de ces actes illégaux et immoraux», a ajouté M. Assange, qui est de nationalité australienne.
l y a une semaine, Visa et MasterCard avaient tous deux annoncé suspendre les transferts de fonds vers le site internet WikiLeaks. Visa disait attendre des «éléments supplémentaires» pour savoir si l'activité du site était conforme à ses «règles de fonctionnement», tandis que MasterCard qualifiait cette activité d'«illégale».
PayPal a pour sa part réactivé le compte du site WikiLeaks, débloquant notamment les fonds disponibles, mais elle a prévenu qu'elle lui imposerait encore certaines restrictions et n'accepterait plus de nouveaux versements jusqu'à nouvel ordre.
PayPal a pour sa part réactivé le compte du site WikiLeaks, débloquant notamment les fonds disponibles, mais elle a prévenu qu'elle lui imposerait encore certaines restrictions et n'accepterait plus de nouveaux versements jusqu'à nouvel ordre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire