Ce mardi 9 novembre, à la suite du blocage de plusieurs lycées grenoblois à l’appel de l’Inter-lycées, une manifestation a réuni des étudiants et des lycéens cours Jean-Jaurès. Le cortège d’environ 200 personnes, s’est dirigé vers la Porte de France. Nous avons organisé un barrage filtrant pour discuter avec les automobilistes dans le calme et sans provocations. Depuis le début cette action était sous forte surveillance policière.
La pression est montée d’un cran lorsqu’un automobiliste énervé a écrasé le pied d’un lycéen. À cet instant, un passant d’une quarantaine d’année et extérieur au cortège a eu une réaction violente contre l’automobiliste. Nous nous demandons si les intentions réelles de cette personne n’étaient pas de permettre la répression par les forces de police. En effet, immédiatement les forces de l’ordre ont tenté d’interpeller violemment des jeunes manifestants, avec tout leur arsenal répressif (matraquage, tir de flash-ball et lacrymogènes).
Nous avons alors tenté de fuir par le pont vers la place Hubert Dubedout et nous sommes retrouvés pris en étau sur le pont.
Pour tenter d’échapper au matraquage, pris de panique et acculé contre la barrière, un jeune manifestant est tombé depuis le pont sur la voie sur berge. D’après les secouristes, cette chute de plus de 6 mètres a provoqué de graves fractures au bassin et aux jambes. Pour masquer l’accident à la vue des passants et des médias très présents, la police a alors procédé au déplacement du blessé sous le pont, dans le déni de toutes les règles élémentaires de sécurité. Pendant ce temps, les arrestations et le matraquage continuaient sur le pont. Le cortège a ainsi été maintenu parqué sans possibilité d’évacuer les lieux.
À l’heure où nous écrivons ce communiqué, nous ne connaissons pas l’état de santé de nos camarades blessés, arrêtés et victimes de répressions policières. Nous condamnons l’escalade de la violence policière, en particulier contre les jeunes, pour casser un mouvement social contre une réforme injuste.
Nous nous rassemblerons mercredi 10 novembre à 12h30 devant l’Hôpital Michallon en solidarité avec notre camarade blessé.
Rassemblement de solidarité ce soir
Aujourd’hui mardi 9 novembre 2010 à Grenoble, pendant la manifestation contre la loi de réforme des retraites, une personne a été gravement blessée (bassin et vertèbre fracturée) en chutant d’un pont en tentant d’échapper à la police. Une seconde personne a été frappée par plusieurs policiers puis arrêtée.
Ils veulent stopper la mobilisation par la violence. Amplifions la lutte. Bloquons tout.
Rassemblement de solidarité ce soir à 18h place Charles de Gaule (devant la Bastille côté Jaurès). Soyons nombreuXses.
Images à dégueuler de flics nazis ou tentative de meurtre ?
... à Grenoble cette fin de matinée. Attroupement sur le Pont de l’entrée de la ville. Police. Pompiers. Badaud regardant en bas. Beaucoup de jeunes. En bas : l’Isère ? J’arrive de la ville en vélo et dois traverser pour rejoindre l’autre rive. Sur la voie sur berge, les voitures sont à l’arrêt. Certaines amorcent des demi-tours. Je m’arrête. Regarde. Et questionne. Un groupe de lycéens auraient, semble-t-il, tenté de bloquer la circulation (sortie de l’autoroute ? Arrivée de la manifestation depuis la gare ?). Enfin, ils étaient là, rassemblés... La Police aussi. Elle aurait procédé alors, au niveau du pont, à des arrestations quelques peu musclées au regard de l’importance du "délit" ! Un jeune lycéen, paniqué ou tentant de fuir (ou les deux mon Capitaine !) a enjambé la rambarde pour chuter sur la voie sur berge. Au moment où je passe, les secours sont là et l’adolescent semble encore inanimé. Son évacuation a d’ailleurs été, à mon avis, assez longue... ce qui ne profile rien de bon pour son état de santé.
Démesure. Je suis choquée. J’en tremble encore. Il faut témoigner sur ce qui s’est passé ici ce matin. Il faut que les jeunes présents, tout comme les passants, parlent. Il faut qu’on sache qui est responsable.
Démesure. Je suis choquée. J’en tremble encore. Il faut témoigner sur ce qui s’est passé ici ce matin. Il faut que les jeunes présents, tout comme les passants, parlent. Il faut qu’on sache qui est responsable.
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