L’État ne transige, notablement et durablement, qu’en face d’une opposition résolue et concertée dont la violence est une composante.
Nous ne pouvons engager personne à participer à des actions violentes auxquelles, nous-mêmes, ne prendrions pas part.
Mais si l’État inflige une responsabilité pénale à partir de 13 ans, il ne saurait nous imputer la responsabilité d’engager des jeunes à « casser ».
Face aux violences inouïes et démultipliées de l’État, aussi « dérisoires » que puissent être les actions des « casseurs », elles se justifient comme des actes de sabotage à la fois plus courageux et qui portent des coups plus décisifs à l’économie de l’État et à sa volonté de tout contrôler que n’importe quel siège de syndicaliste à la table des négociations.
Les Canuts d’Emile Pouget (livre « Le sabotage ») ont été plus efficaces qu’un siècle de compromissions syndicales et parlementaires.
Les socialistes et les syndicalistes qui réprouvent, par des mots jamais assez violents et méprisants, le sabotage entendent seulement défendre des privilèges, qu’ils voient décroître, leurs privilèges. Ils ont des cadavres dans la bouche. Ils sont la descendance inopportune de la bourgeoisie du Front populaire (et de Roger Salengro) qui brisait les grèves prolétaires. Ils tiennent les mêmes promesses que les socialistes et les communistes, en Espagne, en 1936, quand ils ont, en désarmant plusieurs millions d’anarchistes, juré d’abattre l’autonomie ouvrière, précipitant la défaite contre la coalition franquiste et nazie.
La misère qui accompagne la casse ne saurait tolérer, de nantis rosés et rouges, qu’ils la condamnent. L’hostilité qu’ils manifestent, à tous propos, est du ressort de leur impuissance à établir un programme d’émancipation humaine durable et des raisons suspectes qui faisaient d’eux hier et qui feront d’eux demain, des propagateurs de misères.
Si le terroriste est l’allié objectif de l’État, le saboteur en est son ennemi objectif. Ceux qui s’opposent au saboteur sont donc tout à la fois les alliés objectifs de l’État et du terrorisme.
Détruite c’est créer disait Michel Bakounine
Si la France était une putain, Sarkozy serait Jack l’éventreur
Jeter et brûler sur la voie publique
Observatoire des évidences mardi 19 octobre 2010
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