mercredi 29 septembre 2010

Retour sur le 23 mars 1979 à Paris


Texte très critique mais qui pose quelques bonnes questions. A cette époque les ouvriers métallurgistes français acceptaient encore l'encadrement syndical ce qui rendait moins favorables les négociations sur leur "sortie de piste".  Négociées par la médiation syndicale les licenciements étaient joué d'avance. La Lorraine est depuis cette époque devenue un désert industriel, une friche qui ne se remet pas de la blessure du Fer capitaliste. Florange n'est qu'un combat résiduel d'une classe sortie de l'histoire depuis 1979 en France.
Les Autonomes ne venaient pas "Défendre le salariat" mais seulement appuyer les conditions de sortie du travail salarié et "marquer le coup" encore que quelques léninistes de salon bafouillaient des inepties sur la "Classe" dont ils se rêvaient les macros à la place du PC/CGT.

Le 23 mars 1979 est la première occasion de révolte majeure en France, depuis 1968. Mais par rapport à 1968, la faiblesse du mouvement paraît éclatante. Les manifestants sont vieux, pas jeunes ; ouvriers, pas gueux ; provinciaux, pas parisiens ; leurs syndicats marchent devant, pas derrière ; leur prétexte conscient est la conservation d'un emploi, d'une industrie, d'une région, pas leur critique ; fatigués, usés, intimidés, ils convergent vers un champ de bataille prestigieux, qu'ils ne connaissent pas, pour une bataille définitive, alors qu'ils s'interdisent eux-mêmes d'envisager cette rencontre comme une bataille. Le monde ne leur est guère favorable non plus : les ouvriers italiens sont engloutis dans le spectacle Moro ; les ouvriers britanniques, auto-satisfaits, sont déjà en pleine dissolution ; quant aux pauvres modernes de Managua, enfermés dans le silence, et de Téhéran, enfermés dans une représentation, ils sont déjà aussi différents des ouvriers en voie de disparition d'Europe, qu'indiffèrent à leurs apparitions.
L'ouverture d'un débat sur le monde paraissait donc peu probable. Mais c'est un de ces rares moments où ce débat est au bout d'une journée. Et il fallait donc la décider : car pour ces ouvriers montés à Paris, c'était la dernière chance, non seulement d'entrer dans l'histoire, mais même d'obtenir satisfaction sur leur misérable prétexte. Ils en étaient arrivés au point exceptionnel où même pour parvenir à ce plus modeste des résultats, il leur fallait, en une bataille, produire le plus ample des résultats. Pour les ennemis de ce débat, État, syndicats, autonomes, information, il y avait, comme chez les ouvriers, davantage sensation que conscience d'un enjeu si vaste, duquel l'habitude d'un quotidiennisme lénifiant avait depuis longtemps obstrué la visibilité. Ainsi, les conséquences ne paraîtront qu'à la hauteur des objectifs avoués : inessentielles, révocables, oubliables. Cet anonymat a-historique, où l'humilité rejoint l'humiliation, était l'empyreume de la défaite, précédant déjà cette dernière bataille de la classe ouvrière en France, qu'il s'agissait, ce 23 mars, de dépasser en cassant l'État ou de casser en sauvant l'État.
Alors que les pauvres modernes créent toutes leurs brèches en se soulevant spontanément, les ouvriers prévoient et annoncent encore les lieux et les dates où ils vont livrer bataille. L'ennemi a appris à esquiver le plus souvent ces affrontements décisifs proposés consciemment, et c'est pourquoi il est devenu impossible de prévoir le lieu et la date d'une insurrection. Mais ce qui condamne la classe ouvrière à disparaître de la guerre sociale, c'est que dans ces batailles prévues, traditionnelles parce qu'elles présupposent deux partis antagoniques conscients d'être partis et d'être antagoniques, les ouvriers eux-mêmes en ont perdu la conscience : car en cela ils sont déjà des pauvres modernes. Leur première faiblesse, incurable, le 23 mars, consistait à avoir acculé l'ennemi à se battre, sans s'être eux-mêmes préparés à une bataille.
Jamais aucun objectif minimum n'a été formulé. Il aurait fallu au moins amener l'État à traiter sur le terrain de bataille. L'État français, d'ailleurs, n'y aurait probablement pas survécu. Pour atteindre cet objectif, il fallait tenir le terrain, au moins jusqu'au 24 au matin, pour que le public voie cette victoire (bien encadrés syndicalement, les sidérurgistes avaient passé le clair de la préparation de leur manifestation à organiser leur retour le soir-même). Pour tenir le terrain, il fallait le prendre, donc attaquer et battre la police (l'intervention de l'armée ne pouvait être ni immédiate, ni sûre pour l'État), entreprise difficile mais pas impossible, même avec les armes du bord. Pour cela, il eut fallu que les ouvriers de province connussent Paris ; pour cela, il eut fallu qu'ils s'allient aux gueux de Paris ; pour cela, il eut fallu qu'ils connussent l'existence de gueux dans le monde ; enfin, il eut fallu que ces ouvriers laissent à la maison leur timidité par rapport à la capitale et emportent leur colère contre ses représentants, et non pas l'inverse ; et, bien sûr, qu'ils connussent la disposition de leurs ennemis.
Les ennemis du débat sur le monde étaient ainsi disposés : la police, réorganisée pour l'occasion était déterminée à attaquer la première ; les syndicats, qui gainaient d'autant plus étroitement les ouvriers que ceux-ci s'en remettaient à eux pour la connaissance du terrain, étaient déterminés à les empêcher de se battre. Ces deux alliés manipulaient conjointement le pivot de la bataille, les autonomes : d'un côté les autonomes furent la justification des attaques policières, de l'autre du spectacle syndical d'une "provocation" policière, qui dégoûta les ouvriers de se battre. Le gouvernement avait confié sa survie à sa police, les partis d'opposition la leur à la CGT. L'information s'était contentée d'effacer la conscience de l'enjeu.
Reste, avant de découler les événements, à décrire l'état moral des protagonistes. Les pauvres de Paris furent absents au propre comme au figuré. Les ouvriers de province furent humbles car impressionnés, dignes car courroucés, comme une vertueuse classe ouvrière se doit de l'être ; ce qui n'est pas décelable dans cette pose anachronique, c'est à quelle profondeur gît la colère, et si enroulés dans leurs tristes banderoles, il n'y avait pas les gais fusils de Denain. Les autonomes, militants impavides et bornés, furent des pupazzi faciles à manipuler, enthousiastes comme des starlettes du rôle de bombes puantes que les metteurs en scène ennemis leurs avaient fait paraître prometteur pour leur avenir. L'anxiété, chez les syndicats comme chez les rats, multipliait l'activité, l'agressivité, la faconde. La police qui avait visiblement peur de ce qui s'était passé à Denain, et peut-être envie de le venger, se recueillait dans une grossièreté fébrile prête à libérer sa brutalité maladroite. Les politiciens, prétextant l'embellissement de leur fade spectacle électoral dont l'apogée était prévue le 25, s'abstinrent craintivement de la manifestation. Les journalistes se rangèrent derrière les CRS.
Le matin du 23 mars, la police arrêta 84 présumés autonomes, pour ne pas être accusée de laxisme au cas où la journée deviendrait une bataille, et pour se donner le mérite de l'avoir évitée, dans le cas contraire. Il faut souligner cet abus. Chaque fois que l'État viole la loi pour défendre la loi et l'État, cette incohérence dénonce son propre projet, sa faiblesse et sa peur. Dans l'abandon de ses propres règles sous la pression de ses ennemis, l'État révèle avoir perdu la confiance de soi, autant que ces ennemis de ses lois, lorsqu'ils font appel à sa loi.
Cinq cortèges partirent le matin de cinq banlieues communistes (car pour la CGT, inféodée au PC, il importe de perpétuer la légende de l'est ouvrier contre l'ouest bourgeois, quitte à la déporter au-delà du périphérique) pour se réunir place de la République, où devait commencer à 15 heures un solennel défilé jusqu'à la place de l'Opéra. Cette division en cinq cortèges ne pouvait amener à la République que des manifestants déjà fatigués, fatigués séparément. D'autre part, nul besoin d'être expert en manifestations ou de connaître par cœur Hillairet pour savoir que, compte tenu du nombre de personnes attendues, la distance République-Opéra n'offrait pas suffisamment de place pour qu'elles "défilent" toutes, en même temps. La CGT, organisatrice, prétendit s'être vue refuser l'autorisation d'aller jusqu'à la gare St-Lazare, ce qui est à peine plus loin. Il paraît évident, devant l'impossibilité d'interdire cette manifestation, que la CGT n'aurait pas eu à insister beaucoup pour obtenir cette autorisation ; et il y a même fort à supposer que c'est elle qui a suggéré ce parcours atrophié.
200 autonomes s'étaient mis à la tête du cortège parti de Pantin. Dès midi vingt, porte de Pantin, ils s'affrontèrent au service d'ordre de la CGT. Le drôle fut que cette poignée d'autonomes, marchant devant, entraîna ces moutons de Panurge, qui ignoraient Paris, hors du trajet prévu, qui passait devant le siège de la CGT. Mais ce détour n'avait pas pour but cet escamotage. Ces autonomes allaient simplement chercher leurs cocktails Molotov qu'ils avaient déposés préalablement dans les consignes de la gare de l'Est. Cette péripétie ne mérite d'être rapportée que parce qu'elle servit, après coup, à tous les zélateurs de la thèse du complot à prouver (ou plutôt à ne pas prouver) l'impeccable et machiavélique organisation des autonomes. A 15 heures, place de la République, une petite colonne de CRS vint charger les autonomes. Ceci permit au service d'ordre de la CGT de séparer spectaculairement les ouvriers des combats, en dégageant cette faible unité prise dans "une véritable souricière". Les jours suivants, les policiers prétendirent que c'est la CGT qui leur avait demandé cette intervention, ce que la CGT ne démentit jamais, à ma connaissance. Furieux de se voir ainsi divisés des ouvriers, les autonomes se frottèrent violemment à ce SO à la porte St-Martin et autour. Le 27 mars, dans une conférence de presse, les autonomes prétendirent y avoir attrapé, à 15h15, un policier en civil, sans papier ni arme de service, qui n'aurait été sauvé que par le SO de la CGT, ce que ce dernier ne démentit pas non plus. Pour que les ouvriers ne se battent pas contre la police, il fallait que la CGT les sépare physiquement des autonomes. Ceux-ci, sans unité organisationnelle, mais agglomérés par le partage de leur volontarisme, étaient si faciles à infiltrer, que c'eût été une faute grave, pour chacun des partis manipulateurs en présence, de s'en abstenir. C'est pourquoi Maurice Lourdez, chef du SO de la CGT, est obligé de faire la preuve ("Le 23 mars du service d'ordre de la CGT", chapitre 3 de "Le 23 mars 1979" de Claude Picaut, barbouilleur stalinien de l"Humanité Dimanche") que sa milice, ce jour-là, n'a combattu que les autonomes, avouant par là qu'elle n'a même pas songé à combattre la police d'un État si ennemi des ouvriers qu'elle encadrait ; bien plus, que ses seules rencontres avec la police étaient des négociations, contre les autonomes ; et que sa seule opposition à la police était de se plaindre que celle-ci ne se conformait pas systématiquement aux mouvements que ce SO préconisait, sans discussion les plus efficaces contre les autonomes. Car la thèse de la CGT, que Lourdaud et Pique-aises cherchent à confirmer a posteriori, est que la police ménageait les autonomes (contrairement à la CGT), parce que tous les combats de la journée étaient en fait des combats "provoqués" par des policiers infiltrés chez les autonomes, contre les policiers en uniforme, pour discréditer les ouvriers, par amalgame. C'est ainsi que ce SO arrêta, comme les autonomes porte St-Martin, un policier en train de lancer des pavés sur la police, mais muni de ses papiers et arme de service. Cette prise, dont ils sont les seuls témoins, devint pour les staliniens le point culminant de la journée. PC et CGT court-court-circuitèrent dans ce spectacle toute analyse du 23 mars, et même l'objection du ministre de l'intérieur, contraint de défendre ses services, que si la police avait voulu infiltrer les autonomes, ce n'aurait certainement pas été au moyen d'agents identifiables en tant que tels. Ce show triangulaire complexe, entre police, CGT et autonomes, où complots, provocations et manœuvres policières sont dans tous les discours, parce qu'il s'agit de dissimuler combien ils sont dans toutes les pratiques, est une forteresse, aux antipodes du commissariat de Denain, que les ouvriers de la France profonde sont incapables d'attaquer.
A 17 heures, aussitôt arrivé place de l'Opéra, Séguy, chef de la CGT, qui marchait devant les 100 000 manifestants, dissolue la manifestation, ne pouvant ignorer qu'au moins un tiers de ses participants n'avait pas encore quitté la place de la République. Le SO de la CGT, cet enculé, se plaça cul aux CRS, face aux manifestants, qui arrivaient devant l'Opéra, protégeant les premiers des seconds. Tout autour de la place, sur les balcons des premiers étages, journalistes et policiers, se désignant des manifestants, les photographiaient ostensiblement. Les autonomes, par la suite, nièrent qu'il y eut des provocations, pour nier la thèse des communistes. (A l'inverse, ceux-ci firent bêler à la provocation par les moutons de leur base, imitations parfaites de ceux de "La Ferme des Animaux", comme cette militante dans une camionnette qui mégaphonait hystériquement : dissolution, dissolution, il y a une provocation policière, et qui, deux heures plus tard, fuyant une charge de police, demandait à d'autres militants de son organisation : il y a vraiment eu provocation policière ?) Il y eut évidemment toute sorte de provocations, de part et d'autre. La police, notamment, n'avait pas le beau rôle dans une victoire de la CGT. La police voulait une victoire de la police. Si l'accord entre CGT et police ne fut donc pas parfait, ce fut à cause de leur rivalité.
Place aux brefs moments heureux de cette journée au soleil intermittent. A 17H10, le Café de la Paix, à l'angle de la place de l'Opéra, connut la fin de la paix, dans un saccage. Bombardée de tous les projectiles de fortune imaginables, la police lance des lacrymogènes. "C'est alors qu'un engin à la détonation et au souffle bien plus puissant qu'un cocktail Molotov lancé des galeries supérieures du Palais Garnier atterrit au pied des forces de l'ordre." Celles-ci, corollairement au joyeux pillage des commerces alentour (mais le maroquinier de luxe, Lancel, par exemple, avait pris la précaution de garnir sa vitrine de faux, qui, mauvais projectiles, firent d'excellents ballons) dégagent les accès du temple de la musique qui avait péri bien avant cette péripétie. Comprimant de leur retraite la manifestation qui continuait d'avancer sur le boulevard, les combattants de la place (dont beaucoup d'autonomes), délivrés du SO de la CGT qui cassait d'autres autonomes dans les rues parallèles, s'attaquèrent en nombre bien supérieur aux petits détachements de CRS qui bloquaient les rues adjacentes. Utilisant la même tactique qu'à Denain le 8 mars, les CRS, par courtes charges violentes, dégagèrent un à un ces petits détachements durement étrillés, que la CGT n'avait pas prévu de protéger. Ainsi, les ouvriers sidérurgistes se retrouvèrent face aux policiers. Vers 18h30, par les rues Drouot et Richelieu, d'importants renforts de police, frais, fondirent sur cette tête de manifestation dont les plus avancés (1 000 à 2 000) furent pris en tenaille entre ceux-ci et leurs collègues fatigués, qui avaient avancé depuis l'Opéra, constamment contraints d'attaquer. Les ouvriers sidérurgistes se défendirent avec courage, mais se défendirent seulement, à ma connaissance, étonnés qu'on les charge ! La débandade qui commençait, et la fatigue, rendirent dérisoires les barricades, vite reprises, qui s'échafaudaient sur le boulevard. Maintenant, le reflux, semblable à une débâcle, avait bifurqué par le boulevard de Strasbourg vers la gare de l'Est. La plus spectaculaire, mais aussi la plus maladroite de toutes les barricades fut construite sur ce boulevard, juste en-dessous de son intersection avec le boulevard de Magenta : elle n'arrêta même pas le pas de charge des CRS, qui par Magenta la prirent à revers. Les autonomes avaient fermé les grilles de la gare de l'Est qui ne tomba que vers 20 heures. Dans la soirée, la police s'amusa à des ratonades dans le quartier de la Goutte d'Or. Elle ne reconnut que 116 blessés dans ses rangs. 32 personnes furent inculpées en "flagrant délit".
Penauds sans avoir compris, battus sans se battre, fatigués sans résultat à leur fatigue, les ouvriers sidérurgistes (parmi lesquels beaucoup de militants de base CFDT avaient passé outre le boycott de leur centrale) rentrèrent le soir-même, dans leurs trous perdus. D'acteurs principaux, en un jour, ils étaient dégradés en seconds rôles. A travers un nuage de fumée lacrymogène et de balles de caoutchouc, la classe ouvrière française, pour la dernière fois, avait vu l'histoire, déjà de loin. La CGT cria à la victoire. Et le parti socialiste gagna les élections cantonales.
A bas les stals  le jeudi 30 mars 2006  
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Manifestation des sidérurgistes du 23 mars 1979 - 9 ème législature 

Question écrite n° 14936 de M. Paul Souffrin (Moselle - C) publiée dans le JO Sénat du 25/04/1991 - page 846 

M. Paul Souffrin rappelle les révélations d'un haut fonctionnaire de l'État dans un entretien publié en février 1991, par les Cahiers des hautes études de la sécurité intérieure, selon lequel la police avait sollicité " une ou deux sociétés privées de gardiennage pour mener un certain nombre d'actions qui étaient gênantes pour un service public " à l'occasion de la manifestation des sidérurgistes lorrains à Paris, le 23 mars 1979. Cette manifestation, organisée par toutes les organisations syndicales, avait rassemblé 100 000 personnes venues de toute la France pour défendre la sidérurgie, le métier et l'emploi de sidérurgiste contre les plans nationaux et européens de démantèlement. L'utilisation de provocateurs, qui se sont livrés aux abords de l'Opéra à de nombreuses exactions, visait à discréditer le puissant mouvement en faveur de la sidérurgie et ses organisateurs. Ces exactions ont donné lieu à l'ouverture de procédures judiciaires, en application de la loi dite " anti-casseurs " et de flagrant délit à l'encontre de manifestants innocents. Afin d'éviter à l'avenir le recours à de pareilles méthodes, illégales et préjudiciables à la police nationale et aux libertés démocratiques, il demande à M. le ministre de l'intérieur de bien vouloir lui préciser si, après mai 1981, des mesures ont été prises au sein de la police visant à empêcher les procédés sus-mentionnés ; et s'il est dans ses intentions, en relation avec M. le garde des sceaux, ministre de la justice, d'accorder une légitime réparation aux personnes et organisations syndicales victimes de cette provocation.  

Réponse du ministère : Intérieur Publiée dans le JO Sénat du 24/10/1991 - page 2348 

Réponse. - L'honorable parlementaire, évoquant la manifestation des sidérurgistes lorrains à Paris le 23 mai 1979, s'interroge sur la présence et le rôle qu'auraient pu remplir des personnels travaillant pour le compte de sociétés de gardiennage. De tels faits, après que l'inspection générale de l'administration eut procédé à une enquête approfondie, n'ont jamais été établis. Quant aux textes publiés par les cahiers de l'Institut des hautes études de la sécurité intérieure (I.H.E.S.I.), ils relèvent de la seule responsabilité de leurs auteurs. Les " sollicitations " ou " procédés " présumés, qui y sont évoqués sont, bien entendu, totalement proscrits. 

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