vendredi 3 septembre 2010

La fin de la puissance économique mondiale


En Allemagne de l’Ouest, on célèbre le « conte d’été » d’une forte croissance trimestrielle, alimentée principalement par le succès des exportations de l’industrie automobile (tandis que les ventes intérieures se sont effondrées simultanément de 30%) et de construction mécanique. La crise est considérée comme surmontée bien que le niveau précédent du produit intérieur brut ne soit toujours pas atteint et un boom nouveau de l’économie mondiale est improbable. L’incertitude actuelle est aux États-Unis, la plus grande économie dans le monde. L’atmosphère s’assombrit. Ceci est principalement dû à un déphasage de l’économie mondiale, parce qu’aux États-Unis les programmes du gouvernement qui avaient commencé plus tôt, arrivent à échéance plus tôt. Maintenant se manifeste que cette soi-disant « reprise » marche dans le vide. D’éminents économistes parlent d’une imminente « double dip » [récession à double creux], une rechute peut-être plus bas encore dans la récession.
Le principal problème qui vient s’ajouter à la dette nationale, c’est le surendettement des ménages américains, dont la consommation représente 70% du PIB. Durant l’apogée du déficit économique en 2007, le revenu réel médian était inférieur à celui de 1970. Le pouvoir d’achat venait seulement des cartes de crédit et d’hypothèques accordées qui en grande partie ne valent plus rien. Le taux de chômage officiel a doublé pour atteindre 10%, mais il est en réalité estimé à 17%. Mais pour faire face à ce statu quo précaire, une croissance annuelle de 3% est requise, mais une réduction durable du taux de chômage serait réalisable seulement à 6-9% de croissance. C’est exclu à long terme, en particulier pour la classe moyenne qui se réduit à un rythme époustouflant. Pour être solvable de nouveau, le gouvernement des États-Unis devrait rembourser 6 milliards de dollars de dettes ou limiter massivement ses dépenses pendant dix ans. Cela pousserait la conjoncture plus encore dans l’abîme. Cependant une autre subvention d’Etat remet en question la solvabilité des USA, ce qui met en question la première puissance militaire mondiale. Le coût des opérations en Afghanistan, en Irak et ailleurs a augmenté depuis 2002 de plusieurs centaines de pour cent et ne peut plus être payé après l’éclatement de bulles financières avec une petite caisse.
La hargne anti-américaine qui sévit devant cette évolution, néglige le rôle de ce qui est la puissance économique mondiale pour le capitalisme mondial. Une déconnexion à long terme de la conjoncture mondiale par rapport aux États-Unis est illusoire. Cette structure construite au fil des décennies, fondée sur la consommation d’une puissance mondiale déficitaire ne peut pas se transformer en quelques mois en son contraire. Ni la Chine ni l’Union Européenne ni le Japon ne seront en mesure de reprendre le rôle des États-Unis. Cela concerne aussi la fonction de l’argent mondial. Après la fin du « dollar-or », le « dollar-armement » est sur la touche. Le yuan chinois n’est même pas une monnaie convertible et l’euro se trouve lui-même dans une crise profonde. La perte d’une monnaie reconnue du commerce mondial et d’une monnaie de réserve aurait même les pires conséquences sur la conjoncture mondiale. Dès que la phase conjoncturelle s’équilibrera et que les programmes d’Etat de la Chine et de l’UE (ici encore aggravés par les politiques imposées d’austérité) atteindront leurs limites, une situation semblable à  ce qui se passe maintenant pour les États-Unis  touchera ces centres capitalistes. Alors, la fin effective de l’économie de la puissance mondiale qui  n’est soutenue que par un fil de soie, pourrait déclencher au plus tard au cours des prochaines années, une deuxième vague de la crise de l’économie mondiale.
 
  Robert Kurz                                                                     Texte paru dans Neuen Deutschland, 20 août 2010.

Merci à Sandra V. pour sa traduction qu'elle m'a envoyée ainsi qu'à Gérard B. pour ses corrections

DAS ENDE DER WELTMACHT-ÖKONOMIE

In der BRD feiert man das „Sommermärchen“ eines starken Quartals-Wachstums, befeuert vor allem durch Exporterfolge der Autoindustrie (der Inlandsabsatz ist gleichzeitig um 30 Prozent eingebrochen) und des Maschinenbaus. Die Krise gilt als bewältigt, obwohl das frühere Niveau des Bruttoinlandsprodukts noch bei weitem nicht wieder erreicht wurde und ein anhaltender Boom der Weltwirtschaft unwahrscheinlich ist. Der aktuelle Unsicherheitsfaktor sind die USA als größte Volkswirtschaft der Welt. Dort trübt sich die Stimmung ein. Das liegt vor allem an einer Phasenverschiebung der Konjunktur, denn in den USA hatten die staatlichen Programme zuerst eingesetzt und laufen daher auch früher aus. Jetzt zeigt sich, dass dieser vermeintliche „Anschub“ ins Leere zu laufen droht. Führende Ökonomen sprechen von einem bevorstehenden „double dip“, einem womöglich noch tieferen Rückfall in die Rezession.
Das Hauptproblem ist neben der Staatsverschuldung die massive Überschuldung der US-amerikanischen Privathaushalte, deren Konsum 70 Prozent des BIP ausmacht. In den Hochzeiten der Defizitkonjunktur 2007 lag das reale Durchschnittseinkommen unter dem von 1970. Die Konsumkraft kam allein von Kreditkarten und beliehenen Hypotheken, die großenteils nichts mehr wert sind. Die offizielle Arbeitslosigkeit hat sich auf 10 Prozent verdoppelt, real wird sie auf 17 Prozent geschätzt. Allein um diesen prekären status quo zu erhalten, ist ein jährliches Wachstum von 3 Prozent erforderlich; eine dauerhafte Senkung der Erwerbslosenquote wäre nur bei 6 bis 9 Prozent Wachstum erreichbar. Das ist auf lange Sicht ausgeschlossen, denn vor allem die Mittelklasse erodiert in atemberaubendem Tempo. Um wieder kaufkräftig zu werden, müssten die US-Haushalte mehr als 6 Billionen Dollar Schulden tilgen oder ihre Ausgaben für 10 Jahre massiv einschränken. Das würde die Konjunktur umso mehr in den Abgrund reißen. Eine weitere staatliche Subventionierung stellt aber die Kreditwürdigkeit der USA und nicht zuletzt die militärische Weltmacht in Frage. Die Kosten für die Einsätze in Afghanistan, im Irak und anderswo sind seit 2002 um mehrere hundert Prozent gestiegen und können nach dem Platzen der Finanzblasen nicht mehr aus der Portokasse bezahlt werden.
Die grassierende antiamerikanische Häme angesichts dieser Entwicklung lässt die Rolle der Weltmacht-Ökonomie für den globalen Kapitalismus außer acht. Eine längerfristige Abkoppelung der Weltkonjunktur von den USA ist illusorisch. Jene über Jahrzehnte aufgebaute Struktur, die auf dem defizitären Weltmacht-Konsum beruhte, kann nicht innerhalb von Monaten ins Gegenteil verkehrt werden. Weder China noch die EU oder Japan sind in der Lage, den Part der USA zu übernehmen. Das betrifft auch die Funktion des Weltgelds. Nach dem Ende des „Golddollars“ steht nun der „Rüstungsdollar“ zur Disposition. Der chinesische Yuan ist noch nicht einmal eine konvertible Währung und der Euro steckt selbst in einer tiefen Krise. Der Verlust einer anerkannten Welthandels- und Reservewährung würde erst recht auf die globale Konjunktur zurückschlagen. Sobald sich die konjunkturelle Phasenverschiebung ausgleicht und die Staatsprogramme auch in China und in der EU (hier noch verschärft durch die oktroyierten Sparprogramme) ihre Grenzen erreichen, wird sich für diese Zentren eine ähnliche Situation ergeben wie jetzt für die USA. Das tatsächliche Ende der nur noch am seidenen Faden hängenden Weltmacht-Ökonomie könnte dann spätestens in den nächsten Jahren eine zweite Welle der Weltwirtschaftskrise auslösen.
erschienen im Neuen Deutschland am 20.08.2010

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