jeudi 5 août 2010

Le Vol à l’étalage

Si le moment historique décrit par Guy Debord dans La Société du spectacle n'était plus d'actualité, on ne lirait plus ce court traité, on n'en parlerait plus, même pour rire entre amis, dans la dépréciation et le négatif hautain. Il serait oublié comme bouteille vide, peau morte. Mais notre époque est distraite. Il se trouve qu'actuellement, plusieurs personnes poursuivant des buts différents, s'en prennent aux thèses situationnistes de Guy Debord. Certes, quasiment trente ans après leur énonciation, mais comme si celles-ci venaient tout nouvellement de parvenir jusqu'au sommet de leurs bureaux et de leurs préoccupations intellectuelles.
Faut-il trente ans pour lire un livre dont eux-mêmes dénoncent parfois en ricanant la brièveté? Faut-il quinze ans pour le comprendre objectivement, et quinze ans autres pour le comprendre subjectivement? Ou serait-ce qu'il a fallu plus d'un quart de siècle pour qu'ils l'admîssent simplement parmi les livres nuisibles? Ou alors (Mais non, c'est impossible...) fallait-il attendre que son auteur se fût suicidé, Van Gogh de Champot encore un peu tièdasse, pour s'en prendre enfin à son legs fumant? Bel éloge involontaire en tout cas, que cet anachronisme de la pensée qui attaque maintenant, comme si c'était un plat chaud, un phénomène éditorial neuf, une pensée subversive à son plein et fulgurant zénith, la quasi trentenaire «Société du spectacle».
Observons donc l'armée de cette pensée française en plein labeur de déconstruction du mythe Debord. Une déconstruction, cher ami, qui n'a premièrement que trop tardé; un Debord secondement, dont nous ne sommes pas assez méfiés, dont l'influence nous dit-on, serait grande parmi les jeunes, et qui vendrait plus d'exemplaires que nous depuis qu'il est édité chez le peu rancunier Antoine Gallimard. Celui-là, je vous l'accorde volontiers, n'a pas l'étoffe de son père. Heureusement que nous sommes un peu là, nous ses auteurs vivants, pour défendre par dessus lui son marchand honneur.
Mais observons, observons. Tel chaud salonnard de chez Gallimard a par exemple trouvé la parade: il n'y a guère de tribune où il ne claironne désormais son grand amour de Guy-Ernest Debord. Au cours de ses grandiloquents éloges, le terme de «situationnisme» ne lui vient curieusement jamais en bouche. Mot tout juste bon pour un Scrabble entre amis à l'île de Ré, trop compliqué pour le grand public? Non pas. Il s'agit juste d'isoler le filant filou Debord, de passer sous silence sa stature de théoricien, voire de chef de bande, de le «maspériser» ainsi qu'on disait dans cette bande-là, pour l'emmurer mort ou vif dans la galerie des grands écrivains du siècle, le momifier dans la seule critique littéraire. Banale stratégie spectaculaire de dissolution du fond dans la forme, louanges tendancieuses du style froid pour mieux étouffer l'incendie de la cause, consécration de la roideur de la plume pour masquer le tranchant du couteau. Qu'on ne s'étonne pas après cela que notre gallimardesque ait de force enrôlé Debord dans sa nouvelle croisade - une certaine guerre du goût - impitoyable conflit qui, pour ce que l'on en sait, doit ravager l'arrondissement réellement le plus pilonné de Paris, le sixième, d'où il vient sans doute qu'on y compte habituellement tant de malheureux. Mais passons celui-là, dont la petitesse n'est pas dangereuse puisqu'elle n'agit qu'en fonction de ses intérêts propres.
Suivons plutôt pas à pas tel autre penseur à couverture crème qui, sans pitié, s'en prend lui, tant au fond qu'à la forme de «La Société du spectacle». Il est vrai qu'à la décharge de sa témérité, c'est un plus tiède salonnard que le précédent. Au style, donc, il reproche tour à tour d'être khâgneux et prophétique. Ce qui est naturellement faire grand cas des vertus divinatoires en oeuvre dans les classes prépatoires à Normale Supérieure; mais aussi complimenter. Car il est rare qu'à des propositions vieilles de trente ans on fasse grâce d'avoir encore, un tant soit peu, l'allure prophétique. Debord ratiocine donc, selon notre homme. Mais quoi donc? Rien que du connu, à l'en croire. Tout était déjà là chez Feuerbach, chez le jeune Marx, (dans sa déclaration de vol, notre commissaire, ami de la propriété littéraire, oublie toutefois de notifier de quel butin ancien proviennent les pages anti-marxistes de La Société du spectacle). On ajouterait volontiers avec lui, pour compléter sa délation, que toute la Société du spectacle était déjà chez Sun Tse ou Balthazar Grazian; que Debord, théoricien du détournement, ne s'en est jamais caché; que la stratégie est un art ancien qui consiste à articuler de façon toujours nouvelle des défenses archi-connues face à des attaques modernes.
Debord ne décrit pas un autre monde. Il décrit le même monde ayant subrepticement renversé sa tactique de domination. Ce pour quoi il n'a pas besoin d'idées neuves; les anciennes suffisent pourvu qu'on songe elles-mêmes à les renverser; d'où l'abondance de chiasmes dans sa prose conduite comme une partie d'échecs (chaque fragment étant l'équivalent d'un «coup»).
Là où notre intellectuel a raison, c'est lorsqu'il reproche à l'insurrectionnelle «Société du spectacle» d'être un peu courte sur les modalités de son insurrection rêvée. Mais si Guy Debord court-circuite le passage de la «pratique de la théorie» à la «théorie pratique», c'est précisément que la théorie, tant qu'elle est juste, sert à décrire les batailles que nous perdons chaque jour plutôt celles que nous gagnerons demain. Et encore faudrait-il remarquer qu'une Révolution en France, même ratée, suivit d'assez près la publication de La Société du spectacle (ce que notre intellectuel feindrait d'ignorer, peut-être parce qu'à l'heure dite, se trouvait-il malencontreusement à l'autre bout du monde?).
Beaucoup de choses ont vieilli dans La Société du spectacle, notamment les Conseils de travailleurs, autour desquels Guy Debord songe à réorganiser la société sans spectacle. C'est qu'en trente ans le spectacle a rongé jusqu'à son centre, devenu lui-même marchandise spectaculaire; si bien que vingt-cinq ans après que les pavés de Paris eurent vu défiler des étudiants réclamant «le droit à la paresse», à peine étonnés les mêmes pavés en retrouvèrent d'autres, fils des précédents, réclamer d'aussi violente manière «le droit au travail», puis cesser leur hostile mouvement sitôt que les gouvernants leur eurent promis un asservissement plus libéral encore. «Les hommes ressemblent plus à leurs temps qu'à leur père» écrit Debord en 1988, dans ses Commentaires. Ainsi va la stratégie spectaculaire qu'à la poésie même de la vie, elle se sera attaquée : en nos tristes jours, on est sérieux quand on a dix-sept ans.
Mais au bout de ses attaques, la vraie nature de notre critique apparaît finalement : que reproche-t-il le plus à Guy Debord? De n'avoir point «inventé» une science comme lui; d'être demeuré par la force d'un petit livre, éternellement penseur, «docteur en rien». L'oeuvre de Debord est sèche, écourtée peut-être, comme sa vie même; mais c'est la force imparable de son auteur d'avoir compris que cette oeuvre ne vaudrait rien sans l'existence qui irait avec, et qu'à l'excellence de l'une devrait correspondre l'excellence de l'autre. Il n'y a pas de «procès Heidegger» possible avec Debord. Et peu d'hommes ont su maintenir dans ce siècle un pareil «écrirevivre».
Il ne suffisait pas de décrire «la Société du spectacle» avec raison; il fallait encore vivre dans la raison de n'y pas entrer, et l'ambition de conspirer pour la détruire. A l'heure où les flics et les militaires en treillis circulent mitraillette au poing dans Paris, il peut paraître futile de valoriser autant «l'écrirevivre» de Debord. Mais non; si les militaires circulent mitraillette au poing dans Paris, c'est que nos intellectuels n'ont pas su écrirevivre: ni vivre bien, ni écrire bien. Spectacularisés à leur tour, retournés dans le sens voulu par la domination, ce sont les mêmes qui renâclent devant Debord et écrivent de petits livres à la gloire de De Gaulle. Ce sont les mêmes qui ne savent plus lire le monde, ni même «Le Monde». Auquel cas ils y auraient découvert le récit circonstancié de la non-vie de Khaled Kelkal, telle que l'a recueilli un sociologue allemand; et compris que ce que nous nommons ici, en nous pinçant le nez, «intégrisme», n'est que la solution la plus rapide de réintégrer faussement une vie réellement dissoute, séparée, réifiée: «Le monde de la réification est le monde privé de centre, comme les villes nouvelles qui en sont le décor». (Raoul Vaneigem, «Banalités de base», 1962!). Auquel cas ils sauraient, aux récits de jacquerie en banlieue, à la lecture de la dérive mortelle d'Audrey Maupin et Florence Rey (dans le squatt desquels on a retrouvé des tracts prônant la création de Conseil de travailleurs), que la thèse 115 de «La société du spectacle» a encore certaines vertus : «Aux nouveaux signes de négation, incompris et falsifiés par l'aménagement spectaculaire, qui se multiplient dans les pays les plus avancés économiquement, on peut déjà tirer cette conclusion qu'une nouvelle époque s'est ouverte: après la première tentative de subversion ouvrière, c'est maintenant l'abondance capitaliste qui a échoué. Quand les luttes anti-syndicales des ouvriers occidentaux sont réprimés d'abord par les syndicats, et quand les courants révoltés de la jeunesse lancent une première protestation informe, dans laquelle pourtant le refus de l'ancienne politique spécialisée, de l'art et de la vie quotidienne, est immédiatement impliqué, ce sont là deux faces d'une nouvelle lutte spontanée qui commence sous l'aspect criminel. (...) Quand les enfants perdus de cette armée encore immobile reparaissent sur ce terrain, devenu autre et resté le même, ils suivent un nouveau «général Ludd» qui, cette fois, les lance dans la destruction des machines de la consommation permise».
Refuser de faire coïncider la théorie avec la réalité de ces mini-révoltes à l'œuvre chaque jour, n'est-ce pas faire la travail de séparation pour lequel le pouvoir, précisément, finance (ce que Debord appelait «les bases matérielles de la vérité inversée») sa troupe gendarmesque d'intellectuels et d'universitaires? Nous lisons Debord pour connaître la fin. Pareillement, messieurs les songeurs inversés, nous vous lisons pour connaître le début de la fin.             Arnaud Viviant Texte inédit, 1995
Note:
Commandé à l'auteur par Régis Debray pour être publié dans le numéro 1 des «Cahiers de Médiologie», ce texte qui, dans l'esprit de son commanditaire devait défendre Guy Debord, a été refusé en l'état. On lui reprochait des attaques ad nominem. Défendre Debord, oui. Mais sans citer de nom. (A.V.)


              
If the historic moment described by Guy Debord in Society of the Spectacle was no longer current, no one would read this short treatise anymore, no one would talk about it, not even to joke among friends in grand depreciation and arrogant derision. It would be forgotten like an empty bottle, dead skin. But these are troubled times. It so happens that several people, pursuing different goals, have recently taken up the situationist these of Guy Debord. Thirty years after they were written, of course, but as if they had just made their way to the top of their desks and their intellectual preoccupations.
Does it take 30 years to read a book whose brevity they themselves once snidely denounced? Does it take 15 years to understand it objectively, and another 15 years to understand it subjectively? Or did it just take more than a quarter-century for them to admit it to the company of important books? Or did they (but no, that's impossible) have to wait until its author killed himself, the Van Gogh of Champot still lukewarm, to pick up on his legacy? A beautiful involuntary elegy in any case, this anachronism of thought which now stabs, as if it were an entrée, at a new editorial phenomenon, a subversive thought at its best and brightest peak, the thirtieth anniversary of Society of the Spectacle.
Let us examine this army of French thought now in the midst of deconstructing the Debordian myth. A deconstruction, dear friend, which first of all tarried too long, a Debord, second of all, to whom we did not pay enough attention, whose influence, we are told, will be enormous with the young, and who will sell more books than us now that he is published by that little miser Antoine Gallimard. That one there, I can assure you, does not have his father's stuff. Fortunately, we are still around, us, his living authors, to defend his merchant honor from up on high.
But let us observe, and examine. A hotshot salon-hopper like Gallimard has, for example, found the trick: there is scarcely a paper to be found in which he isn't announcing his great love for Guy-Ernest Debord. In the course of his grandiloquent elegies, the term "situationism" curiously never passes his lips. The perfect word for a game of Scrabble between friends on the island of Ré, but too complicated for the general public? No. It's a matter of isolating the artful dodger Debord, passing silently over his status as theoretician -- or mastermind -- and "masperising" him (as the group called it), hanging him dead or alive in the gallery of great writers of this century, mummifying him in literary criticism. A banal spectacular strategy to dissolve content into form, tendacious but cold praises to better smother the flames of the cause, a consecration of the rigidity of the pen to hide the blade of the knife. After all that, it should not be surprising that our Gallimardesque has forcibly enrolled Debord in his new crusade -- a certain war of taste -- a pitiless battle which, for all we know, must truly be ravaging the most pillaged arrondissement in Paris, the 6th, in which it can doubtless be said that many unfortunate people are to be found. But let's pass over him, whose pettiness is hardly dangerous since he is only acting in his own interests.
Let us instead follow step-by-step another cream-covered thinker who, without pity, has taken to the content as well as to the style, of Society of the Spectacle. It is true that, to excuse his rashness, he's a much milder salon-hopper than the first. He blames the style for being alternately sophomoric and prophetic. Which is, naturally, to speak very highly of the divinatory virtues at work in the preparatory classes at the Ecole Normale Supérieure; but also to congratulate. For it's rare to accord prophetic allure -- even just a little bit -- to 30-year old propositions. So Debord engages in sophistry, according to our man. But about what? Nothing we don't already know, apparently. It was all there in Feuerbach, in the young Marx. (In his declaration of theft, our commissary, friend of literary property, nonetheless forgets to let us know from what ancient spoils the anti-Marxist pages of Society of the Spectacle are derived.) We would willingly add, to complete his denunciation, that all of Society of the Spectacle was already in Sun Tze or Balthasar Gracian; that Debord, theoretician of détournement, never attempted to hide that fact; that strategy is an ancient art that consists of articulating -- in ever-new fashion -- well-known defenses in the face of modern attacks.
Debord isn't describing another world. He is describing the same world having surreptitiously inverted its tactics of domination. That is why he has no need for new ideas; the old ones suffice so long as you imagine them inverting themselves; hence the abundance of inverted terms in his prose, conducted like a game of chess (each fragment being the equivalent of a "move").
Where our intellectual is right is where he criticizes the insurrectional Society of the Spectacle for being a little short on the details of its imagined insurrection. But if Guy Debord short-circuits the passage from the "practice of theory" to "practical theory," it is precisely because theory, as just as it is, is used to describe the battles we lose every day instead of those we will win tomorrow. And it still bears mention that a revolution in France, though a failure, closely followed the publication of Society of the Spectacle (which our intellectual pretends to be unaware of, perhaps because at the time he found himself unluckily on the other side of the world?).
Many things have aged in Society of the Spectacle, notably the Workers' Councils, around which Debord dreams of reorganizing society without the spectacle. Thirty years along, the spectacle has eaten itself to the core, has itself become spectacular merchandise; so thoroughly that, 25 years after the paving stones of Paris saw students marching to reclaim "the right to be lazy", the same pavement is scarcely astounded to discover others, sons of the former, proclaim in equally violent manner "the right to work", then abandon the hostile movement as soon as the legislature promises them a more liberal enslavement. "Men resemble their times moreso than their fathers," writes Debord in 1988, in his Commentaries. So goes spectacular strategy, getting down to business with the very poetry of life: in these sad times, we're serious at age seventeen.
But at the end of these attacks, the true nature of our critique finally appears: for what does he most reproach Guy Debord? For not having "invented" a science like he did; for having lived on the strength of a little book, an eternal thinker, "doctor of nothing." Debord's work is dry, curtailed perhaps, like his life; but the unstoppable strength of its author was to have understood that such a work would be worth nothing without the existence that goes with it, and that the excellence of the one necessarily corresponds to the excellence of the other. The "Heidegger trial" would not be possible with Debord. And few men in this century have known how to maintain such a "living-writing."
It wasn't sufficient to describe the Society of the Spectacle with reason; one had to live in the rationale of not entering it, and in the ambition to conspire to destroy it. At a time when the cops and the fatigue-clad military patrol Paris with machine guns in hand, it can seem futile to champion Debord's "living-writing" so much. But no, if the military patrols Paris with machine guns in hand, it's because our intellectuals have not known how to live-write: neither live well, nor write well. Spectacularized in turn, brought back in the sense desired by domination, these are the same who scoff at Debord and write little books to the glory of De Gaulle. The same ones who no longer know how to read the world, not even Le Monde.[1] In which case they would have discovered the detailed account of the non-life of Khaled Kelkal, as it was told by a German sociologist; and understood that what we name here, pinching our noses, "traditionalism," is only the quickest solution for falsely reintegrating a life truly dissolved, separated, reified: "The world of reification is the world deprived of a center, like the new towns that decorate it." (Raoul Vaneigem, "Basic Banalities", 1962!) In which case they would have known, in the accounts of revolt in the suburbs, in reading of the fatal dérive of Audrey Maupin and Florence Rey (in whose squat they found pamphlets calling for the creation of workers' councils), that thesis 115 of Society of the Spectacle still has certain virtues: "The new signs of negation multiplying in the economically developed countries, signs which are misunderstood and falsified by spectacular arrangement, already enable us to draw the conclusion that a new epoch has begun: now, after the workers' first attempt at subversion, it is capitalist abundance which has failed. When anti-union struggles of Western workers are repressed first of all by unions, and when the first amorphous protests launched by rebellious currents of youth directly imply the rejection of the old specialized politics, of art and of daily life, we see two sides of a new spontaneous struggle which begins under a criminal guise. These are the portents of a second proletarian assault against class society. When the last children of this still immobile army reappear on this battleground which was altered and yet remains the same, they follow a new "General Ludd" who, this time, urges them to destroy the machines of permitted consumption."
Is not the act of refusing to make theory and the reality of these mini-revolts at work every day coincide with one another tantamount to doing the work of separation for which power finances (what Debord calls "the material basis of inverted truth") its police-like troop of intellectuals and academics? We read Debord to know the ending. Similarly, dear inverted dreamers, we read you to know the beginning of the end.
Note:
Commissioned by Régis Debray for publication in the first issue of Cahiers de Médiologie, this text which, in the spirit of its commission, was supposed to defend Guy Debord, was refused in its present state. The author was accused of ad hominum attacks. Defend Debord, yes. But without naming names. (AV..)  Arnaud Viviant
 

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