Claude Guillon (avec Yves le Bonniec) a subi après la sortie de son livre Suicide Mode d'Emploi en 1982 un ignoble lynchage médiatique débattu par les députés et sénateurs les plus vils du moment et débouchant sur une interdiction du livre (lire ce que demandait l'ordure Mélenchon ).
Les assassins du livre batailleront treize années durant, engageant dix procédures judiciaires. En 1983, le Sénat adopte une proposition de loi réprimant la « provocation au suicide », laquelle est adoptée par l'Assemblée nationale en 1987. Cette loi prohibe non seulement la provocation au suicide, mais aussi la propagande ou la publicité pour tout produit, objet ou méthode présentée comme permettant de se donner la mort. Le livre est mentionné explicitement dans les débats à l'Assemblée comme exemple de ce que la loi vise à interdire.
Les assassins du livre batailleront treize années durant, engageant dix procédures judiciaires. En 1983, le Sénat adopte une proposition de loi réprimant la « provocation au suicide », laquelle est adoptée par l'Assemblée nationale en 1987. Cette loi prohibe non seulement la provocation au suicide, mais aussi la propagande ou la publicité pour tout produit, objet ou méthode présentée comme permettant de se donner la mort. Le livre est mentionné explicitement dans les débats à l'Assemblée comme exemple de ce que la loi vise à interdire.
Ce seul fait illustre la démence du clan Coupat qui ose lui proposer: Un colloque à l’Assemblée Nationale !!!
La réponse de Claude Guillon est excellente:
[Claude Guillon à tout le monde ; 18 mai 2010]
Mon cher Coupat,
Je reconnais qu’à la lecture de votre aimable courriel m’invitant à participer, le 21 juin prochain, à l’Assemblée nationale, à un colloque intitulé « Les lois antiterroristes, 25 ans d’application : bilan », ma première réaction a été le soupçon.
S’agissait-il pas d’une facétie, peut-être ourdie par votre descendance ?
Mais après tout, quand on a le mauvais goût de baptiser Calas un comité pour l’abrogation des lois antiterroristes (Pourquoi pas Dreyfus, tant que vous y étiez ?), on peut bien envisager sans rire de confier la modération d’un débat sur le sujet à Mme Lebranchu, ancienne garde des Sceaux, et du colloque entier à M. Badinter, partisan enthousiaste du nouveau « mandat d’arrêt européen ».
Ma seconde réaction a été de tentation.
Dame ! Une sauterie à la Chambre... Pour un anarchiste, ça ne se refuse pas comme une convoc au commico !
Hélas ! mon fournisseur de pentrite s’est fait sottement pincer en Albanie avec deux kilos. De sorte que je me trouve dépourvu.
« Considérant, écrivez-vous, que [ma] présence sera d’un apport considérable, les organisateurs désirent que [je] puisse accepter d’y participer ».
L’embarras de la tournure compense un peu ce que la proposition a d’insultant.
Que n’ont-ils eu, ces parlementaires, les mêmes hésitations avant de voter ou laisser voter par leurs piteuses abstentions, les textes dits « antiterroristes » dont ils prétendent aujourd’hui faire le « bilan » !
Mais peut-être n’ont-ils pas lu davantage les textes adoptés sous leur responsabilité que le livre publié par moi en septembre 2009 aux éditions Libertalia, La Terrorisation démocratique, qui me vaut sans doute votre surprenante invitation...
On mesure l’intelligence et la capacité d’attention de ces gens au fait que, sur trois mots d’un titre, ils se montrent incapables d’en comprendre deux (totalisant, il est vrai, pas moins de neuf syllabes).
On saisit mieux, du coup, la navrante imbécillité des débats parlementaires sur des textes qui mettent en jeu la vie de milliers de personnes. Je ne sais si vous avez eu la curiosité de vous y reporter. Si c’est le cas, vous avez pu vérifier que la formule préférée de ces gens, à propos d’une énième loi dont ils ne prévoient aucune des conséquences, est la suivante : « Ce texte a le mérite d’exister ».
À mes yeux, cher docteur, cette engeance a le tort d’exister.
Loin de me soucier de ses états d’âme, je souhaite bien sincèrement sa disparition, ainsi que celle du système capitaliste dont elle constitue le personnel de maintenance.
Pas de justice, pas de respect !
Claude Guillon
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