dimanche 28 février 2010

Mesrine parle encore...


Le 16 Juillet 1969, Mesrine et sa compagne Janou se font arrêter par la police du Texas et se font incarcérer à Texarcana, pendant 10 jours. Puis il sont extradés au Canada à la prison de Ste HyacintheLe 17 Août 1969, Mesrine et Janou s’échappent de la prison.  Ils seront repris le lendemain et incarcérés au pénitencier St Vincent de Paul. Finalement, Janou est condamnée à 5 ans et demi de prison, Mesrine à 11 années. Très rapidement, il monte un plan d’évasion avec quelques  camarades. Une autre évasion venant de réussir, on fouille de près toutes les cellules et on découvre un poignard artisanal dans celle de Mesrine. Il est envoyé à l’U.S.C. (Unité Spéciale de Correction, équivalent des Q.H.S.) Les cellules étaient constituées de 4 murs de béton, une porte électronique, des bouches d’aération pour l’oxygène et une trappe permettant le gazage des prisonniers, le toit étant une vitre incassable sur laquelle se baladent les gardiens. Il y a de la lumière 24 heures sur 24, “certains n’en dormaient plus et détraquaient leur système nerveux jour après jour... jusqu’à la folie ou le suicide.” écrivit Mesrine. Les conditions de sécurité sont maximales mais Mesrine arrive à monter un plan d’évasion par la cour grillagée, à force de mois d’observation. Le 21 Août 1972, il découpe le grillage et parvient à s’échapper avec son ami Jean Paul Mercier. Il arrêtent une voiture et s’enfuient vers Montréal. En tout, ils sont 6 à faire la belle, mais les 4 autres seront vite repris. Les deux en cavales seront cachés dans un appartement de Montréal par des ami(e)s. Le 26, ils décident de braquer deux banques en 10 minutes (butin : 26000 $ canadiens) à 180 km de Montréal. Il retourne à Montréal, laissant la police à son désarroi. Le 28 août,   ils braquent la Toronto Dominion Bank de Montréal.  Le 31 ils y retournent pour un nouveau braquage, et le 3 Septembre, ils s’en vont relever les compteurs et régler quelques comptes : Jean Paul Mercier et Jacques Mesrine attaquent l’U.S.C. de Saint Vincent de Paul, respectant une promesse de revenir armés pour libérer leurs anciens compagnons. L’attaque démarre par une fusillade nourrie, Mercier est blessé et ils ne parviennent pas à envoyer les fusils automatiques qu’ils destinaient aux prisonniers. Ils fuient in extrémis et parviennent à s'en sortir .Une semaine plus tard, ils vont s’exercer au tir dans la forêt quand ils tombent sur deux gardes forestiers qui les reconnaissent, et, comme il l’écrivit plus tard : “Moins rapides qu’eux, nous aurions pu être étendus à leur place.” Suite au meurtre non prémédité des deux gardes, Mesrine et Mercier deviennent les ennemis publiques numéro 1 au Canada. Mesrine a beaucoup de regrets par rapport à cet accident, il ne souhaitait pas leur mort mais il pense qu’il n’avait pas le choix. Suite à cette avalanche d’évènements, les médias demandent à visiter les U.S.C., il y eu des scandales et finalement leurs fermetures furent obtenues. Mesrine souhaite faire évader Janou, mais celle-ci refuse devant les risques que cela comporte, elle est étroitement surveillée. Mesrine, Mercier, accompagnés de Joyce et Lizon, gagnent un palace à New York, le Waldford Astoria et fuient au Venezuela, à Caracas, en Octobre 72, où ils sympathisent avec un policier haut placé et facilement “corruptible”. Lizon est blessée par un chien et doit retourner se faire soigner très vite. Elle repart avec Mercier à Montréal, Mesrine ne les reverra jamais, Mercier sera tué par un flic deux ans plus tard. Le policier corrompu lui annonce qu’il est recherché par Interpol, et qu’il doit fuir le Venezuela. Il décide de repartir en France. Il recommence les braquages à un rythme soutenu, de Décembre 72 à Mars 73, il braque plus d’une vingtaine de banques....
Ce disque (56 mn) fut pressé au Canada en 1972. Rapidement saisi par la police canadienne, il ne fut jamais diffusé en Europe. Mesrine y dénonce notamment l’existence de chambres à gaz dans la prison qu’était “l’unité spéciale de correction“ de Saint-Vincent de Paul, Canada.
Il fut diffusé par le Syndicat du Crime, prix libre, sur des tables de presses anarchistes...

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Mesrine. Ennemi public n°1 exécuté par la police porte de Clignancourt le 2 novembre 1979. Biographie (pdf).
Mesrine. Braqueur de banques. Pilleur de bourgeois. Dévaliseur de casinos.
Mesrine. Révolté contre l'univers carcéral et les QHS. Attaque et évasions de prisons.
Mesrine. L'Instinct de Mort, son autobiographie publiée par plusieurs éditeurs depuis 1977. Rééditée par le Chien Rouge en 2006. Son testament en mp3 et rtf.
1983- 2008 - Mesrine Superstar. Sa vie, son œuvre adaptée au cinéma, commercialisée...
2008 - Mesrine Ennemi d'État. Ni héros, ni martyr, sa vie, son œuvre inspirent des moyens de lutte contre l'état et la police. C'est le syndrome H5N1. La contamination a déjà commencé...
   " (...) IL N’Y A PAS
 DE HÉROS DANS LA
CRIMINALITÉ.
IL N’Y A QUE DES
HOMMES QUI SONT
MARGINAUX.
QUI N’ACCEPTENT PAS
LES LOIS.
   PARCE QUE LES LOIS
       SONT FAITES POUR
           LES RICHES ET LES
              FORTS."
   ".../...  Nous avions réuni toutes les armes nécessaires pour l'attaque du pénitencier. Tout était prêt. Il ne fut pas question de sortir en ville jusqu'à ce jour. Lizon avait acheté sur ma demande tout un nécessaire d'urgence, allant de la pince au bistouri, du garrot aux comprimés de pénicilline. Elle était un peu triste, car elle aimait Jean-Paul et savait qu'en fin de semaine il allait jouer sa vie. Je la pris par le cou :
     — Pas de soucis à te faire, petite fille, il te reviendra.
     — Et toi, Jacques ?
     — Moi aussi. Tu peux avoir confiance.
   Le dimanche 3 septembre 1972, au matin, nous mîmes les derniers détails au point. Nous savions que ce que nous avions décidé d'entreprendre était presque impossible. Depuis l'évasion, la sécurité avait été encore renforcée. Il nous faudrait faire face, en plus des gardiens armés, aux patrouilles de police et aux voitures des gardes armés. L'unité spéciale de correction faisait partie d'un ensemble de quatre pénitenciers: Saint-Vincent-de-Paul, le centre Leclerc et le pénitencier Laval. Dès les premières balles tirées, nous n'aurions pas plus de trois minutes pour agir. Il fallait être fou pour tenter un coup pareil... ou fidèle à ses amis et aux promesses faites. C'était notre cas." 

L’INSTINCT DE  MORT
"...La mort de Mesrine est un premier cas de remise en cause de la légitime défense invoquée par la police, car celle-ci aurait ouvert le feu sans sommation. Deux nouveaux témoins ont apporté des éclaircissements en octobre 2008 sur France Inter, Guy Peynet, qui était en 1979 le patron du bar Le Terminus, porte de Clignancourt, n’a jamais été entendu sur procès-verbal dans la procédure judiciaire ; il a envoyé une lettre, jointe au dossier. Il affirme que les policiers n’ont pas effectué de sommations avant de tirer sur Mesrine.
Tout ce qu’il a entendu, c’est une rafale de coups de feu suivie du cri : « Bouge pas ! T’es fait ! ». Geneviève Adrey ne s’est jamais exprimée publiquement depuis le 2 novembre 1979. Ce jour-là, alors étudiante en musicologie, elle se trouve dans une cabine téléphonique, avec une amie, porte de Clignancourt, à quelques mètres de la voiture de Jacques Mesrine. Elle raconte avoir entendu des rafales de mitraillette ou, en tout cas, des coups de feu très rapprochés, mais en aucun cas des sommations.
"
 
                                         Documents  Sonores:
Le mieux c'est en P2P genre eMule (tout y est)
A propos de ressources, ceci est pas mal du tout: http://www.theyliewedie.org/ressources/videos/index.php 

                                    

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