Dans ce texte, Franz Schandl, contributeur aux revues allemandes et autrichiennes Krisis puis Streifzuege, appartenant au courant allemand de la « wertkritik » (la critique de la valeur), revient sur l'évolution du parcours du penseur français André Gorz pour lui rendre hommage.
Il revient sur les dernières années de la vie de Gorz quand celui-ci a découvert tardivement la critique de la valeur, Schandl y revient notamment au travers de la correspondance de Gorz avec des auteurs du courant allemand et de ses derniers livres et textes, qui l'ont vu parfois s'auto-critiquer au point de vue théorique. Fait, il est vrai suffisamment rare chez des théoriciens pour être vu comme un trait essentiel d'honnêteté et d'ouverture de la personnalité d'André Gorz. Que de chemin parcouru depuis la sphère autonome et la sphère hétéronome, la dialectique de la société duale, sa conception technologique du travail hétéronome, son soutien absurde au « revenu garanti » (surtout à se faire coloniser par l'économie), etc.
Il revient sur les dernières années de la vie de Gorz quand celui-ci a découvert tardivement la critique de la valeur, Schandl y revient notamment au travers de la correspondance de Gorz avec des auteurs du courant allemand et de ses derniers livres et textes, qui l'ont vu parfois s'auto-critiquer au point de vue théorique. Fait, il est vrai suffisamment rare chez des théoriciens pour être vu comme un trait essentiel d'honnêteté et d'ouverture de la personnalité d'André Gorz. Que de chemin parcouru depuis la sphère autonome et la sphère hétéronome, la dialectique de la société duale, sa conception technologique du travail hétéronome, son soutien absurde au « revenu garanti » (surtout à se faire coloniser par l'économie), etc.
Non seulement dans son dernier livre « Ecologica » , André Gorz citait à plusieurs reprises le livre d'Anselm Jappe, « Les Aventures de la marchandise » qui n'avait pas lésiné sur la critique de sa pensée tout en y portant un certain intérêt, mais dans une de ses dernières interviews Gorz écrivait : « Ce qui m'intéresse depuis quelques années, est la Nouvelle Interprétation de la théorie critique de Marx publiée par Moishe Postone chez Cambridge University Press. Si je peux faire un vœu, c'est de la voir traduite en même temps que les trois livres publiés par Robert Kurz » [1]. Gorz écrivait ainsi à Schandl que « C’est bien trop tard que j’ai découvert le courant de la critique de la valeur » (lettre du 5 juillet 2007).
Note : [1]Dans sa dernière interview au Le Nouvel Observateur, le 14/12/2006. Voir aussi son dernier livre théorique, Ecologica, Galilée, 2008, p. 110 et suivantes sur Anselm Jappe. Voir aussi une critique de Gorz, dans Anselm Jappe, Les Aventures de la marchandise, p. 269 notamment. Quand on critique les conditions de possibilité même de son merchandising politique, on comprend que Jean Zin n'aime pas beaucoup la critique de la valeur. Les livres de Postone et Kurz auxquels fait référence Gorz sont «Temps, travail et domination sociale. Une réinterprétation de la théorie critique de Marx » , Mille et une nuits, 2009, et de Kurz, notamment « L'effondrement de la modernisation » et son livre le plus connu encore non traduit en France mais qui a eu une grande répercussion en Allemagne pour ce genre de littérature, « Le Livre noir du capitalisme » (dont on pourra consulter en allemand une copieuse présentation ici
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