mardi 16 novembre 2010

Le Site Bakchich surveillé par Claude Guéant



Voici donc une preuve concrète de l'utilisation d'Officines pour surveiller le Web, ici un site Satirique. Il va de soi que les sites "Critiques" sont eux directement pris en charge par la DCRI/SDAT. Il semble que le zélé Guéant, idéologue et éminence grise,  soit "recadré" car trop voyant et brouillon dans son flicage compulsif...
Début 2008, une officine privée remettait au secrétaire général de l’Elysée son rapport sur "Bakchich". Lequel évoquait des pistes pour "épauler" au mieux notre jeune site.
Les sarkozystes ont-ils franchi la ligne jaune, ces dernières semaines, en demandant au service de contre-espionnage français, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), d’enquêter sur ceux de nos confrères qui ont eu la fâcheuse idée de s’intéresser aux dossiers sensibles ? Mediapart et le Canard enchaîné l’affirment, mais ni l’un ni l’autre n’apportent de preuves précises aux accusations qu’ils portent contre le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant. Les informateurs anonymes qui sont évoqués dans les deux médias ne sauraient, hélas, constituer des témoignages recevables devant les tribunaux, que vient de saisir Claude Guéant.
Deux affaires récentes et très médiatisées donnent une certaine résonance à ces accusations. Le premier dossier concernait, cet été, la publication dans le Monde d’un PV provenant du dossier ultrasensible Bettencourt-Woerth ; le second touchait, au printemps, à de méchants échos sur la vie du couple présidentiel. Dans ces deux cas et sans que la justice soit saisie, la DCRI effectuait, avec les moyens considérables qui sont les siens, des enquêtes fouillées à la demande du directeur général de la police nationale. Est-ce que l’intérêt supérieur de l’État était en jeu ? Est-ce que les services secrets étaient vraiment concernés par une fuite dans la presse et une rumeur sur la vie sentimentale du chef de l’État ?
Le flou qui entoure les missions des services secrets alimente tous les fantasmes. D’autant plus que l’État a clairement les moyens de mettre n’importe quel citoyen sous surveillance. Dans un ouvrage fort instructif, la Sagesse de l’espion, qui vient de paraître aux éditions L’oeil neuf, Alain Chouet, un des anciens patrons de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), n’hésite pas à écrire : « Toute information transmise par courrier, téléphone, radio, Internet ou même simplement murmurée dans une pièce close est susceptible d’être interceptée à l’insu de ses utilisateurs légitimes et déchiffrée si elle est cryptée. » Une parole d’expert ! « Notre pays, ajoute Chouet, reste la dernière grande démocratie à n’avoir pas institué un dispositif de contrôle parlementaire des services de renseignement. »
Nicolas Sarkozy et Claude Guéant se sont toujours intéressés de très près à la vie médiatique et particulièrement aux sites d’information autonomes qui se sont créés ces dernières années, tels Mediapart, Bakchich.info ou Rue89. En effet, ces rédactions indépendantes, sans actionnaire de référence type Dassault ou Lagardère, sont des électrons libres particulièrement inquiétants pour le pouvoir. D’où la tentation, pour l’Élysée, de décrypter leur fonctionnement.
Ainsi, au début de 2008, une note sur le fonctionnement de notre site était demandée par Claude Guéant à une société privée de renseignement économique, Salamandre (lire document et verbatim ci-dessous).
La modeste officine, dont le conseil d’administration est présidé par le général Mermet, ancien boss de la DGSE, fournit rapports ou notes de synthèse à ses clients, dont certaines administrations comme le Fonds stratégique d’investissement à Bercy. Rien de vraiment choquant dans ce travail relativement sérieux. Pas de trace d’écoutes clandestines ou d’autres procédés déloyaux. Jusqu’à présent…

Source
On notera que le journaliste n'évoque pas l'affaire centrale scandaleuse de cette note, la prise de contrôle de ces médiats par l'argent. Même d'aussi petits clients sont sous pression permanente d'une prise  en mains capitaliste par les intérêts d'État.
Réactions diverses 
Les Affaires continuent: Karachi
Charles Millon confirme l'existence de rétrocommissions
L'ancien ministre de la défense Charles Millon a confirmé devant le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke l'existence de rétrocommissions versées jusqu'en 1995 en marge d'un contrat de vente au Pakistan de sous-marins français. (AFP)

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