samedi 26 mars 2011

Syndrome chinois et fin du monde

 L'ombre du syndrome chinois ...

L’origine de l’expression « syndrome chinois » vient d’une "boutade" des ingénieurs de Westinghouse, le cœur d’un réacteur américains fond et la masse du combustible nucléaire auto-entretenant sa température transperce la cuve, le béton et s’enfonce dans le sol, s’enfonce, s’enfonce jusqu’à ressortir de l’autre côté de la terre en Chine. En réalité dans ce type d’accident, cette masse fondue s’enfonce dans la terre et lorsqu’elle rencontre de l’eau (la nappe phréatique par exemple), il y a explosion de vapeur, une sorte de geyser de vapeur radioactive avec un dégagement colossale de radioactivité, et un vaste territoire devient pour toujours inhabitable...
Les Soviétiques lors de la catastrophe de Tchernobyl ont lutté (et sacrifié beaucoup d’hommes, des plongeurs qui ont plongé dans l’eau de refroidissement [et sont tous morts] pour vidanger cette eau qui s’était accumulée sous les ruines du bâtiments, et des mineurs qui ont construit une chape de béton sous le réacteur), pour empêcher que ce "corium" (une sorte de magma résultant de la fusion du combustible nucléaire et des éléments internes du cœur) ne tombe dans l’eau car il aurait pu atteindre une masse critique et entraîner d’après les calculs une explosion (comme une bombe) atomique d’une puissance énorme de 3 à 5 Mégatonnes (c’est 200 à 300 fois Hiroshima). Cela aurait provoquer des radiolésions massives des habitants dans un rayon d’environ 300 km (englobant la ville de Minsk) et toute l’Europe aurait pu se trouver victime d’une forte contamination radioactive rendant la vie normale impossible.

Le syndrome chinois est l’hypothèse de la conséquence la plus grave d'une fusion d'un réacteur nucléaire, dans laquelle les éléments combustibles en fusion du cœur ou corium percent les barrières qui le confinent et s'enfoncent dans la terre.
Même si des fusions de réacteur ont eu lieu en diverses occasions dans les domaines civils et militaires, une fusion avec de telles conséquences n'a jamais eu lieu.
L'origine de l'expression « syndrome chinois » provient du concept selon lequel le matériel en fusion d'une centrale située en Amérique du Nord pourrait traverser la croûte terrestre, s'enfoncer et progresser jusqu'en Chine.
C'est en 1971 que le physicien nucléaire Ralph Lapp utilise cette expression pour la première fois, basant sa théorie sur les rapports d'une équipe de physiciens dirigés par le Dr W.K. Ergen, qui sont publiés en 1967.
Les dangers d'un tel accident furent dépeints dans le film Le Syndrome chinois, réalisé en 1979.
Alors que l'optimisme semblait revenir à la centrale nucléaire de Fukushima avec le retour de l'électricité, le pire n'est-il pas en train d'advenir de manière jusqu'ici souterraine dans le réacteur n° 3 ?
C'est la question que l'on est en droit de se poser en lisant entre les lignes l'analyse de la situation faite ce matin par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
L'IRSN indique notamment que "l’injection d’eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du cœur qui reste cependant partiellement dénoyé."
Plus grave encore : "L’enceinte de confinement ne semble plus étanche selon les indications de pression ; cette perte d’étanchéité serait à l’origine de rejets radioactifs « continus » non filtrés dans l’environnement."
La pire des hypothèses L'IRSN s'interroge ensuite sur l'origine des dégagements importants de fumées noires qui ont été constatés hier sur ce réacteur.
Un phénomène sur lequel les autorités japonaises et l'opérateur privé Tepco n'ont pas fourni d'explication claire.
L'IRSN examine pour sa part une hypothèse qui fait froid dans le dos : celle "d’une rupture de la cuve du réacteur suivie d’une interaction entre le corium (mélange de combustible et de métaux fondus) et le béton au fond de l’enceinte de confinement."
Si cette explication (voir l'article de Wikipedia sur le corium) était la bonne, cela signifierait que la fusion du cœur du réacteur provoquerait une hausse considérable de la température (presque 3 000°) avec un risque de dégagement dans l'air de substances radioactives hautement toxiques (notamment du plutonium).

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