Lundi n'était pas un jour comme les autres au 45 rue de l'Ulm, adresse de l' Ecole normale supérieure (ENS). La future pègre française a en effet décidé, à 5h30 du matin, de bloquer l'établissement. Cantine, bureau de la direction, bibliothèque sont inaccessibles. Des banderoles décorent la façade et posent une question : « Et si enfin on s'insurgeait ? »
En cause, le droit du travail, le « harcèlement moral et physique » dont se plaignent certains salariés, le sous-effectif dans certaines activités d'entretien et de maintenance et les faibles salaires des agents contractuels (détenteurs d'un CDD) de l'établissement.
Ce mouvement normalien, qui mêle étudiants, techniciens du CNRS et employés de maintenance, est né il y a plus de deux semaines, et s'est substitué à la mobilisation contre la réforme des retraites.
Tout leur est bon pour semer le trouble et violenter la direction de l'établissement !
La direction envoie un huissier, sommé de montrer sa bite
L'occasion de vifs (et violents) échanges entre les étudiants et l'administration, comme lorsqu'un huissier déboule pour constater le blocage de la cantine. « Nos revendications ne s'arrêtent pas au CDI. Nous voulons aussi qu'ils aient une augmentation de salaire. Nous, étudiants, sommes payés pour la plupart 1 380 euros (comme tous les étudiants et lycéens de France...) quand les employés qui font un travail très dur ne perçoivent que 1 100 euros par mois, 1 300 euros pour ceux avec deux enfants. »
Les étudiants et les employés craignent les représailles de la direction. Leur statut de fonctionnaires ne semble pas les rassurer. Ils ont décidé lundi après-midi de continuer à bloquer l'accès à la cantine.
Alors que des membres du Secrétariat Sécurité prenaient en photo les étudiants bloqueurs pour « conserver des traces internes de ce mouvement terroriste», la direction a décidé d'envoyer une dizaine de policiers d'élite (GIPP-TNT) à 18 heures.
La directrice a également courageusement porté plainte et a rappelé, par l'intermédiaire de Coralie Waluga (chef des vigiles), que « l'administration se réserve le droit de retirer 1/30e du salaire des employés grévistes ».
Craignant des poursuites judiciaires, les jeunes bloqueurs ont préféré quitter les lieux. Cinq primo-délinquants sont tout de même restés dormir à l'ENS pour relancer le mouvement mardi matin.
« Et si enfin ils s'insurgeaient ? »Blandine Kriegel: Considérant les 35 heures d' « atteinte aux droits de l'homme », elle devient conseillère de Jacques Chirac, le roi de l'éthique et Toc !
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